Le lauréat du prix Nobel de la paix 2018, le Dr Denis Mukwege, a marqué le 26e anniversaire du massacre de Mwenga, au Sud-Kivu, par un appel vibrant à la justice, dénonçant l’impunité persistante autour de ce crime atroce perpétré par le groupe armé RCD, soutenu par le Rwanda, en 1999.
Le vendredi 17 octobre 2025, alors que la République Démocratique du Congo (RDC) commémore un autre anniversaire sombre de son histoire récente, le Dr Denis Mukwege a relancé, via son compte X (anciennement Twitter), l’exigence de vérité et de justice concernant le massacre de Mwenga.
Un crime odieux resté impuni
Le gynécologue et militant des droits de l’homme a rappelé les faits glaçants du 17 octobre 1999, décrivant un « crime odieux » qui avait « secoué la province du Sud-Kivu ». Ce jour-là, écrit-il, « 14 femmes [ont été] enterrées vivantes à Mwenga après avoir été violées et subi des tortures sexuelles, par le groupe armé RCD, soutenu par le Rwanda ».
Vingt-six ans plus tard, l’un des « plus graves de l’histoire de l’humanité, demeure impuni », a martelé le Dr Mukwege, dont l’engagement pour les victimes de violences sexuelles en RDC lui a valu le prix Nobel de la Paix en 2018.
Le Dr Mukwege a exprimé sa solidarité avec les proches des victimes, soulignant : « Nous nous joignons aux voix des enfants, des époux et familles de ces victimes pour qu’on leur offre une sépulture digne ».
Son message ne s’arrête pas au souvenir. Il réaffirme la nécessité d’une reddition des comptes face aux institutions internationales : « Nous continuons à exiger que Justice soit rendue pour les victimes et que les criminels qui sont connus puissent répondre de leurs actes ».
Le post, directement adressé à des acteurs majeurs de la communauté internationale, incluant les Nations Unies, la Cour Internationale de Justice, le Département d’État américain, le Parlement européen, ainsi que des assemblées nationales et la Commission de l’Union Africaine, vise à remettre la question de l’impunité au Sud-Kivu au cœur de l’agenda diplomatique mondial.
Cet appel intervient dans un contexte de tensions persistantes dans l’est de la RDC et rappelle l’urgence de briser le cycle de la violence en garantissant que les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité ne restent jamais sans conséquence.
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