La situation humanitaire s’accentue autour de la ville de Goma au Nord-Kivu, où se trouvent de nombreux camps et sites de déplacés. À en croire Médecins Sans Frontières (MSF) dans son communiqué de ce lundi 18 novembre, une réponse urgente en matière d’eau, d’hygiène et d’assainissement s’impose pour éviter le pire dans les jours à venir.
MSF indique que la situation continue d’atteindre des niveaux « critiques » dans des camps « informels ». Cette organisation parle des conditions « d’insalubrité » et de « pénuries d’eau » qui mettent en mal la vie des populations déplacées qui abritent ces endroits.
Face à une crise « catastrophique » qui menace ces camps de déplacés, MSF appelle les organisateurs du secteur d’eau, d’hygiène et d’assainissement à prendre des mesures « immédiates » et « durables » pour ainsi prévenir des épidémies de maladies « potentiellement mortelles » dont l’extension est rapide.
Depuis deux ans, la situation s’accentue autour de la ville de Goma avec une augmentation en cascade du nombre de déplacés, due à l’intensification des combats entre les forces armées de la République démocratique du Congo, appuyées par les jeunes patriotes et les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, selon Kinshasa.
Médecins sans frontières s’est, depuis l’avènement de cette guerre, investi dans des infrastructures sanitaires pour permettre à ces déplacés d’avoir accès gratuit aux soins. Dans le même contexte, elle apporte non seulement une fourniture en eau dans des camps, mais aussi et surtout, MSF facilite un système d’approvisionnement en eau potable alimenté par l’énergie solaire, une station de pompage de l’eau et une usine de traitement des boues fécales.
En septembre dernier, elle évoque un chiffre d’environ 645 mille personnes qui se trouvaient dans des camps « surpeuplés » autour de la ville de Goma. Pour faire face à l’afflux de déplacés et à la pression exercée sur les ressources existantes, MSF s’est investi dans des activités d’eau dans sept camps les plus récents, qui abritent environ 134 000 personnes déplacées autour de Goma.
Guerschom Mohammed GM