L’Ituri continue de faire face à la menace du Mpox (anciennement variole du singe), une épidémie qui s’ajoute à une série de crises sanitaires que traverse la République démocratique du Congo.
Alors que la province avait déjà été touchée plus tôt cette année, neuf nouveaux cas viennent d’y être confirmés, selon les derniers résultats de l’Institut National de Recherches Biomédicales (INRB), publiés le 15 avril 2025.
L’annonce a été faite lors d’une réunion d’urgence tenue à la Division Provinciale de la Santé, rapportée par le média BuniaNews.org. Les nouvelles infections ont été identifiées dans cinq zones de santé : Aru (3 cas), Rwampara (2), Tchomia (2), Lita (1) et Komanda (1). Ce qui porte à treize le nombre total de cas confirmés dans la province depuis le début de l’année.
Face à la hausse des cas et à la forte mobilité des populations entre zones touchées et non touchées, la Médecin Chef de Bureau Infosan en Ituri a plaidé pour une riposte rapide et renforcée. Elle a également souligné que d’autres résultats d’échantillons étaient encore attendus, laissant craindre une possible extension de la maladie.
Les autorités sanitaires appellent la population à la vigilance, à l’adoption des mesures d’hygiène recommandées et à une collaboration active avec les équipes médicales pour limiter la propagation du virus.
Un contexte national préoccupant
Le Mpox, causé par un virus apparenté à celui de la variole, est endémique dans certaines régions de la RDC. La maladie se transmet par contact direct avec les lésions, les fluides corporels ou les objets contaminés, et provoque des symptômes tels que fièvre, éruptions cutanées, douleurs musculaires et fatigue.
En 2024, la RDC a enregistré plus de 7 000 cas suspects et des centaines de décès dus au Mpox, selon les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Les provinces de l’Équateur, de la Tshuapa, du Sankuru et de l’Ituri figurent parmi les zones les plus touchées.
L’Ituri, déjà confrontée à l’insécurité et aux défis logistiques, fait face à une situation d’autant plus complexe qu’il est difficile d’y organiser une bonne surveillance et une riposte efficaces.
Verite Johnson