Archives

    L’ONG de défense des droits humains «Justice et dignité pour tous» dans le territoire de Djugu en Ituri, déplore de multiples cas de tracasseries dont sont auteurs les patrouilleurs pendant la nuit.

    Depuis plus d’une semaine rappelle-t-elle, la population de cette partie de l’Ituri se dit victime de tracasserie de la part des militaires et policiers patrouilleurs dans la zone. Ces derniers ravissent téléphones, argent, et tout autre bien de valeur à toute personne qu’ils croisent sur leur chemin lors des patrouilles nocturnes.

    «Des patrouilles mixtes se font à Mongbwalu où nous avons les éléments de la garde républicaine (GR), de la police et l’équipe d’infanterie. Ils devraient se retrouver à Mbidjo, Lodjo, Pili-pili mais ils sont tous concentrés à Mongbwalu. Et aujourd’hui, il y a plusieurs cas de tracasserie enregistrées sur place vers 19 heures locales. Ces éléments ravissent téléphones, argent, tabassent même les gens qu’ils croisent sur leur chemin», dénonce Anecho Baby, son coordonnateur.

    Tout en mettant en garde le responsable de la police nationale congolaise, PNC/Mongbwalu qui est censé selon lui, protéger la population et ses biens. Il craint que cette situation ne soit à la base de la rupture de mariage civilo-militaire prôné par eux-mêmes. Il invite par ailleurs, la population à faire enregistrer au bureau local de la société civile, tout cas d’abus des patrouilleurs.

    «Depuis que le général a quitté Mongbwalu, rien ne marche. Eux-mêmes prônent le mariage civilo-militaire mais la population voit le contraire. Voilà pourquoi nous mettons le responsable de la PNC/Mungbwalu devant ses responsabilités. Si les choses ne changent pas, nous risquons de lui traduire en justice avec des preuves. Je profite de l’occasion pour appeler la population à faire enregistrer, l’heure et la date de tout cas de violation de droits humains au bureau de la société civile», poursuit-il.

    Nos tentatives pour entrer en contact avec le responsable de la PNC/Mongbwalu pour avoir sa version de fait n’ont pas encore payé.

    Joint par buniaactualite.cd, le bourgmestre de la commune de Mungbwalu, Jean-Pierre Bikilisende Badombo appelle cependant la population de sa juridiction à collaborer et à saisir en temps opportun les autorités :

    «Notre population a toujours accusé nos patrouilleurs de la police ou de l’armée mais nous avons toujours demandé qu’elle nous saisisse en temps réel à chaque fois qu’il y a des faits. Ils ont nos numéros de contact, une fois saisi, nous savons gérer la situation avec le commandant de la police ou le commandant de l’armée pour mettre hors d’état de nuire nos patrouilleurs égarés qui posent des actes aussi répressifs. Ce ne sont pas d’accusations qui nous échappent», a indiqué Jean-Pierre Bikilisende.

    Mathieu Vatsos

    Leave A Reply

    error: Content is protected !!