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    Carine Bisemire Rusoke, originaire du territoire d’Irumu, est la première fille de la province de l’Ituri, ou du moins de toute la partie Est de la République Démocratique du Congo (RDC), a être couronnée Miss au niveau national.

    Le 29 juin 2022, au chapiteau du Restaurant le 19 Royal Évent à Kinshasa, la capitale congolaise, elle a été élue « Miss Indépendance RDC ». Une deuxième couronne pour cette jeune fille déjà au sommet de la première édition de Miss Bunia, organisée dans sa province de l’Ituri une année plutôt. Elle y était baptisée « Miss Caro ».

    « Toute petite on m’appelait déjà Miss »

    Carine Rusoke et Miss, c’est l’histoire qui date depuis haute comme trois pommes. Naît Carine Bisemire Rusoke, elle est neuvième enfant d’une famille de 11 du couple Deogratias Abaingi Rusoke (décédé) et Louise Inedabi Munganga (vivante).

    Elle voit le jour le 26 juillet 2000 à Kasenyi, dans le secteur des Bahema Sud, au bord du Lac Albert, en province de l’Ituri. Dès son bas âge, elle était déjà surnommée par les siens « Miss » suite à sa petite taille. Elle décroche son certificat d’études primaires à l’EP1 Kasenyi avant de rejoindre la ville de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri à l’âge de 10 ans.

    Épousée par la beauté de sa maman, restée veuve après le décès de son époux, ancien chef de secteur, en 2018, Carine Rusoke obtient son diplôme à l’institut Bunyanga (Yambi Yaya).

    En décembre 2022, elle décroche le titre de « licenciée » en sciences économiques de gestion, département Gestion de marketing à l’Université de Bunia avec mention distinction. Sa brillante année 2022 permettra à l’UNIBU de la décorée pour avoir positivement vendue l’image de l’institution

    D’une carrière personnelle à une joie collective

    Si la beauté non contestée de la RDC mène aujourd’hui une vie de rêve, tout n’a pas pourtant été toujours rose. Quelques années plutôt, le premier obstacle était ses parents. « Ils ne voulaient pas que je sois Miss ». Mais devenir reine de beauté était toujours au top de ses rêves.

    Malgré les hésitations de ses parents, elle s’inscrit à la première édition de Miss Bunia en 2021. Comme pour changer la donne, elle obtient pour la première fois, le soutien de sa mère après avoir atteint la finale de cette compétition, qu’elle remportera « heureusement ». “ Elle m’a embrassée et était fière de moi ”, se souvient-elle.

    6 mois après, ambitieuse, la cadette parmi les 5 filles de sa famille, représente la province de l’Ituri au concours national de Miss Indépendance RDC. Une bataille nationale, qu’elle ne voulait visiblement pas aborder tout de suite.

    Belle, stylée, coquette, ravissante ce soir là, le jury de cette deuxième édition, patronnée par Madame Véronique Nkashala sous le leadership du ministère de la Culture et l’aménagement du territoire à travers la fondation Widal, désigne l’ambassadrice de la province l’Ituri comme gagnante. Elle aura battu toutes les autres candidates des 25 autres provinces de la RDC. De quoi rendre « fière » toute sa famille et toute la province. “ Je pense que je l’ai mérité, j’avais aussi présenté un bon projet. Voilà ! ”, estime-t-elle.

    En plus de remporter la couronne, Rusoke repart avec des beaux cadeaux, des voyages, enveloppe, et tout un programme. Elle a dû, mettre, même en pause son étude, pendant 6 mois, pour poursuivre son rêve.

    02 août 2022, la province s’est mobilisée pour accueillir au bercail, la beauté nationale. Le lieutenant Général Luboya N’Kashama, réserve une « surprise agréable » à sa fille qui a « montré une autre image de l’Ituri » au-delà de l’insécurité.

    Que cette couronne soit un symbole de libération de notre province, de développement et de changement de l’image étiquetée sombre de notre province ”, prophétisait Carine Rusoke, devant toutes les couches réunies à l’esplanade du gouvernorat.

    Carine Rusoke, une fierté féminine

    « Fière d’être originaire de la province de l’Ituri », Rusoke se veut aussi une école de leadership féminin, symbole de bravoure et de la conscientisation sur les respects des valeurs. Du haut de ses 22 ans, elle assure, vouloir se servir en partie de son mandat pour une cause à la résonnance très personnelle pour les jeunes femmes, surtout celles appelées : « filles mères »

    À travers sa fondation « City of Hope » (traduction : Cité d’espoir), elle a initié et encadré au moins 92 femmes à la coupe et couture, pâtisserie, tissage des paniers etc. C’est qui fait vraisemblablement d’elle, une femme de combat parce qu’elle est activement engagée.

    Après son retour à Bunia, elle a emporté sourire à plusieurs enfants de la rue, des déplacés voire des filles mères à Kasenyi. Mais une chose est sûre “ J’aimerais poursuivre ma carrière ailleurs pour m’épanouir davantage et pour plus d’opportunités ” nous confie-t-elle.

    Sur le chemin de ses rêves .

    Aux âmes biens nées, la valeur n’attend point le nombre des années dit-on. En 22 ans, Carine rêve encore grand. « Miss Monde, pourquoi pas ?». La nouvelle Miss RDC, si elle savoure encore son sacre, compte bien ne pas en rester là.

    Déjà, l’ambassadrice de la beauté congolaise, est sélectionnée pour le Casting de la prochaine édition de Miss Africa, prévue se dérouler en Afrique du Sud, sauf changement, en février 2023. Une occasion pour cette jeune fille, de mettre sur sa tête une troisième couronne, en attendant son rêve ultime.

    Pour elle, l’alphabet c’est : « le Courage » et la « détermination ».

    Suivre le bon moment d’entretien vidéo, en cliquant ici.

    Verite Johnson

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