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    Dans la province de l’Ituri à l’est de la République Démocratique du Congo opère plusieurs groupes armés qui ciblent principalement les civils. Des « sérial Killer » comme ADF et CODECO; la FRPI, FPIC, Zaïre, plusieurs factions de Maï-Maï etc. Tristement, ces renégats de trop, ne s’illustrent que dans la « déstabilisation » de cette jeune province « potentiellement riche ».

    Comme si cela ne suffisait pas, des couches sociales à Mambasa, alertent sur la naissance d’une nouvelle milice Maï-Maï au groupement Babila Bakaiku dans la chefferie de Babila Babombi. Celle-ci appartiendrait au nommé « Kifagio ».

    Selon la société civile locale, cette milice Maï-Maï Kifagio se caractérise par des pillages, arrestations arbitraires, tortures conduisant aux décès dans cette partie de la province de l’Ituri.

    Mambasa où sont actifs les rebelles ougandais de l’ADF et la milice Maï-Maï Kyandenga a momentanément retrouvé une accalmie après l’arrestation de Kyandenga (chef de ce groupe armé) dans la région de Butembo (Nord-kivu) par les éléments de l’ordre. Une accalmie qui semble à un cadeau empoisonné.

    La renaissance d’un autre malheur dans un chaos

    Après des alertes des sources locales, la société civile de Babila Babombi déplore déjà des cas de morts. En l’espace de deux jours, deux femmes ont été tuées après des tortures. Il s’agit de Kavira Katsurana et Masika.

    La faute de la dernière, a en croire Gilbert Kasereka Sivamwenda, est d’avoir « refusé de payer 600 dollars » à cette milice comme amende. Le fait s’est passé le mercredi, 25 mai 2023 au village Keluhe.

    “ Nous sommes vraiment très préoccupés par la situation sécuritaire dans la chefferie de Babila Babombi. Il y a prolifération des groupes armés depuis que l’avions annoncé la semaine passée ”, explique le coordonnateur de la société civile locale qui regrette le silence des autorités compétentes face à cette question.

    La nouvelle société civile congolaise, section territoriale de Mambasa qui commente aussi l’existence de cette prétendue milice, invite les autorités compétentes à « étudier d’urgence » les causes et motivations de cette nouvelle milice. John Vuleveryo veut aussi voir des démarches pour « étouffer » cet éventuel mouvement être entreprises.

    L’administrateur du territoire de Mambasa qui apaise la population de la chefferie de Babila Babombi sans évoquer « la milice Mai-mai Kifagio » appelle cette dernière à la collaboration avec les forces de l’ordre. Au stade actuel, l’existence de ce nouveau groupe subversif n’est pas confirmé par les autorités militaires.

    Au-delà de la plus vieille milice, la FRPI, ou encore d’autres comme FPIC, Zaïre, CODECO, des sources concordantes affirment donc la naissance d’un nouveau mouvement d’autodéfense populaire, né en plein état de siège en Ituri.

    Dans une revue africaine de 2003 dénommée « Les milices Maï-Maï à l’est de la RDC : Dynamique d’une gouvernementalité en situation de crise, le professeur Arsène Mwaka Bwenge renseignait que la perte de légitimité, de contrôle sur la totalité de l’espace national et sur la population en tant que cadre d’intelligibilité du phénomène.

    Rédaction

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