Une classe de maître ou cours de maître, la master class, est bien partie pour s’asseoir à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri. Ce cours de perfectionnement et de partage d’expérience donné par l’expert d’une discipline ou d’une autre frappe à la porte.
Récemment, une vingtaine de jeunes aspirant à devenir des maîtres de cérémonie ont pris part au Master class organisé par le consortium Washindi Publishing, collectif des analystes et journalistes pour la paix, le développement et la promotion du genre et le collectif des journalistes culturels de l’Ituri. Une initiative plutôt à la satisfaction des participants.
Des Master class pour pauser les connaissances des jeunes
« On m’a dit que ce n’est plus fréquent à Bunia, mais j’ai vu une salle archicomble. » En mars 2024, Ika De Jong débarquait à Bunia. Elle anime ce mois-là une master class sur l’entrepreneuriat féminin. Une idée qui se développe, un rêve qui grandit. Des femmes, hommes, l’envie d’apprendre autrement se montre. Une école avec l’autre regard.
“La population n’a pas critiqué le fait qu’elle doit payer sa formation. Parce que c’est bien de payer sa formation pour prendre en compte et en considération ce qu’on vous a appris. Des ateliers gratuits, il ressort que beaucoup ne mettent pas en pratique la formation gratuite“, révèle Papy Kilongo, l’un des journalistes à Bunia.
Du 1er au samedi 3 août 2024, une vingtaine de jeunes ont modifié leur emploi de temps au profit d’une master class à Bunia. Organisé par le consortium Washindi Publishing, collectif des analystes et journalistes pour la paix, le développement et la promotion du genre et le collectif des journalistes culturels de l’Ituri, il est centré sur la prise de parole en public, maîtrise des cérémonies ainsi que l’écriture durcisive.
Des matières dispensées par le coach en développement personnel Ki Ushindi, les journalistes Papy Kilongo Kapungula, Delphin Mutigomo et Johnson Lusala.
” Les participants l’ont accueilli positivement. Ils sont nombreux ceux qui voulaient participer (…)“, mentionne Papy Kilongo, parlant à buniaactialite.cd au nom du consortium. Des rencontres entre professionnels du domaine suivies d’un dialogue entre les parties. Les participants ont ainsi profité du savoir-faire de ces culturels et écrivains ainsi que de leur expérience durant 3 jours. D’autres participent même en ligne (vidéo-conférence) à cette master class inspirée par Zacharie Asimoni, l’un des journalistes culturels œuvrant en Ituri.
Nzikirenga est l’un des modérateurs de cérémonies certifiés ce jour-là. Il s’est déplacé de Gety pour venir prendre part à cette conférence. Le séjour, les déplacements aller-retour lui ont coûté plus de 100 dollars. « Même s’il fallait dépenser plus encore, je le ferai », confie-t-il.
À Gety, il va faire son chemin retour avec un certificat témoignant la participation à cette formation novatrice. Pour donner le goût aux autres et se rassurer de l’évolution, ce consortium prévoit même 3 mois d’accompagnement gratuit à ces jeunes.
Ils seront associés aux balèzes pour marier la théorie aux pratiques. La master class permet à un professionnel de partager son expérience et son savoir dans une discipline précise. C’est une présentation propice à l’échange qui offre l’opportunité aux participants de poser leurs questions à l’intervenant afin d’approfondir la thématique et de partager un retour d’expérience.
Verite Johnson