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    A l’occasion de la cérémonie de clôture du programme Starec à Mambasa.
    Photo/ Trésor Muyumba
    Le programme de stabilisation et reconstruction de l’est de la RDC, STAREC en sigle, une structure gouvernementale bénéficiant des financements extérieurs, affirme avoir investi environ 8 millions de dollars en 4 ans dans le cadre de la stabilisation du territoire de Mambasa situé à plus de 180 km au sud-ouest de Bunia en Ituri.

    Lancée en 2014, la première phase de ce projet, financé à hauteur de 6,5 millions de dollars, visait 4 piliers parmi lesquels le dialogue démocratique entre les communautés locales et la réserve de faune à okapi, RFO, opposés par un conflit au sujet de l’exploitation minière dans cette aire protégée.

    Les autres piliers du projet étaient notamment le retour de l’autorité de l’État, la réintégration et la relance économique ainsi que la lutte contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre.

    À l’occasion de la clôture de ce programme qui avait été dénommé « amani ni njia ya maendeleo » entendez « la paix c’est le chemin du développement » dans la langue swahili, un atelier d’évaluation a été organisé jeudi 9 août à l’intention des autorités politiques et sécuritaires locales, les partenaires de mise en oeuvre ainsi que les acteurs de la société civile.

    Jean-Marc Mazio, point focal du Starec en Ituri qui s’est confié à buniaactuaite.com a précisé que ce projet a couvert la période allant de 2014 à 2018. Tout en reconnaissant que tous les aspects sécuritaires n’ont pas été totalement endigués, Il se félicite du travail abattu.

    « Lorsque nous sommes allé à Mambasa en 2013 pour évaluer la situation, Il y avait moins de 100 policiers qui n’étaient pas formés et dont les conditions de travail étaient pénibles. Il n’y avait même pas un bureau pour la police. En ce qui concerne les groupes armés, Mambasa était sur la liste rouge et nous avions négocié l’implantation du contingent de la Monusco sur place » a-t-il confié, ajoutant que le conflit qui opposait la RFO et les populations locales a lui aussi été sensiblement atténué.

    Le coordonnateur de la société civile locale qui reconnaît l’impact de ce projet en ce qui concerne le rapprochement entre les communautés, les autorités et les forces de l’ordre, dénonce cependant la faible implication des structures locales dans la mise en oeuvre du programme.
    Assani Ngumba estime également que STAREC n’a pas appuyé la formation d’un nombre suffisant de policiers pouvant assurer la sécurité de cette entité à la fin du projet.

    Mambasa est le plus grand territoire de l’Ituri mais également le moins peuplé. Une grande partie de son territoire est couverte par une forêt dense où se pratique une exploitation parfois sauvage des minerais, principalement de l’or.

    La Rédaction

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