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    De plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer la multiplicité des barrières de tracasserie sur des routes de desserte agricole dans certains coins du territoire de Mambasa, en province de l’Ituri. Une situation qui handicape le bon fonctionnement des activités champêtres. 

    Des organisations de la société civile sur l’axe Makeke-Mambasa en territoire de Mambasa disent avoir documenté près de 18 barrières, dont 9 érigées par des militaires sur la RN 44, axe routier long de 120 km.

    Ces structures citoyennes l’ont évoqué à l’issue de l’Assemblée générale tenue la semaine qui s’achève à Makumo, chef-lieu du groupement Bangole en chefferie de Babila Babombi, à près de 85 km au sud de Mambasa.

    Contacter ce samedi 13 juillet 2024 Maître Jospin Mbowa, président de la nouvelle société civile congolaise en territoire de Mambasa, qui avait pris part à ces assises précises qu’outre ces 28 barrières, il y a aussi une trentaine de barrières sur les différentes routes de dessertes agricoles érigées par les militaires Fardc.

    « Nous devons répertorier environ 18 barrières sur la RN 44 y compris une trentaine autres sur les routes des dessertes agricoles en chefferie de Babila Babombi et Bakwanza en territoire de Mambasa où sur place les habitants se font extroquer d’argent et des produits champêtres comme le Cacao par des militaires FARDC. Nous reconnaissons qu’il y a des barrières qui fonctionnent légalement, mais aussi qu’il y a d’autres qui fonctionnent illégalement », a-t-il dénoncé.

    La société civile demande à la population empruntant ces routes de ne plus payer quelconque somme d’argent au niveau de ces barrières. Reste à savoir le respect de cette décision.

    Cet axe routier est contrôlé par deux commandements de l’armée, dont le secteur opérationnel Sokola 1 Grand Nord basé à Beni et la 31e brigade de défense principale basée à Mambasa.

    Récemment, voilà quelques mois, les autorités de la 31e brigade avaient interdit dans un communiqué la perception d’argent par les militaires au niveau des différentes barrières sous leur contrôle, une décision « foulée » au pied sur cet axe routier.

    A la suite de ces nouvelles inquiétudes des structures citoyennes, nos efforts pour entrer en contact avec les autorités territoriales de Mambasa n’ont pas abouti.

    Yves Romaric Baraka

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