Les hommes armés non encore identifiés ont attaqué dans la nuit de jeudi à ce vendredi 18 octobre 2019 quatre structures sanitaires dans la localité de Lwemba en chefferie des Babila Babombi dans le territoire de Mambasa en Ituri.
Selon nos sources dans la région, des hommes non autrement identifiés porteurs d’armes blanches et des gibecières ont saccagé le centre de santé de Lwemba avec tous les équipements, lits, matelas, pharmacie, documents, motos et autres biens de valeur, mais aussi des vivres qui étaient destinés à la prise en charge de cas confirmé de l’Ebola ainsi que les matériels de la riposte.
Ces hors-la-loi se sont ensuite orienté vers une structure médicale privée où ils ont menacé les infirmiers avant de faire sortir les patients dehors, parmi eux une femme enceinte qui reste introuvable.
Cette situation préoccupe la convention pour le développement des peuples forestiers, CODEPEF, une ONG de défense des droits de l’homme basée dans la région qui avait déjà alerté les autorités sécuritaires sur une probable attaque Mai-Mai contre les équipes de riposte contre Ebola, dénonçant même l’insuffisance des éléments de l’ordre.
« Nous sommes surpris par le fait qu’aucune mésure sécuritaire n’a été prise par les autorités sécuritaires de la région » a déclaré Maître Laurent Kyaya son coordonnateur joint au téléphone par buniaactualite.com
L’armée de son côté, tout en condamnant cet acte, promet de se déployer sur terrain en vue d’appuyer la police dans cette lutte.
« Ebola est considéré comme un deuxième combat à éliminer, et pour cela nous demandons la collaboration et l’implication de la population locale » a indiqué le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l’armé en Ituri.
La localité de Lwemba est comptée parmi celles qui opposent une forte résistance aux équipes de riposte contre la maladie à virus Ebola, ce qui a poussé les acteurs impliqués à suspendre leurs activités craignant pour leur sécurité.
Le gouverneur de l’Ituri et son collègue du Nord-Kivu ont même fait une descente à Biakato non loin de là en début de cette semaine pour conscientiser la population de la contrée à s’engager pour une éradication totale de l’épidémie.
La Rédaction