La terre du territoire de Mambasa, en province de l’Ituri, dans le Nord-Est de la République Démocratique du Congo, continue de livrer les macabres traces de la violence qui frappe la région.
Jeudi 24 avril 2025, des ossements appartenant à cinq personnes ont été découverts à Matembe, une localité située à l’ouest de Biakato Centre, non loin de Kanyotha. La macabre découverte a été faite par un piègeur, qui a ensuite alerté les autorités locales.
Selon les premières informations, ces cinq victimes étaient des cultivateurs qui avaient perdu la vie en octobre dernier lors d’une incursion des ADF-Nalu dans ce secteur. L’identification des corps s’avère particulièrement difficile, les restes n’étant plus que des squelettes et quelques vêtements.
Cette découverte tragique vient s’ajouter à celle, tout aussi bouleversante, faite en février dernier près de Makilima. Dans le champ d’un cultivateur, une fosse commune avait révélé les corps de plus de vingt personnes, elles aussi victimes de la barbarie des ADF.
Le bilan des victimes des exactions des ADF pour l’année 2024 s’alourdit ainsi, atteignant un chiffre effroyable d’environ 350 vies perdues dans des conditions d’une sauvagerie inqualifiable. Face à cette spirale de violence, la Convention pour le Respect des Droits Humains (CRDH), antenne de Mambasa, ne cesse de tirer la sonnette d’alarme.
L’organisation plaide avec force pour que des enquêtes sérieuses et impartiales soient enfin menées. L’objectif est clair : que les responsables de ces atrocités répondent de leurs actes devant la justice et que les droits des victimes soient enfin reconnus et rétablis. L’équipe de monitoring de la CRDH Mambasa reste mobilisée pour documenter ces tragiques événements et soutenir les communautés affectées.
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Ce nouveau drame souligne une fois de plus l’urgence d’une action concertée pour mettre fin à la violence persistante qui endeuille la région de Mambasa et protéger les populations civiles, premières victimes de ce conflit.
Rédaction