Le cas de cambriolage armé vient de prendre une allure inquiétante à Biakato, chef-lieu de la chefferie de Babila Babombi en territoire de Mambasa, sur la RN 44 en province de l’Ituri. D’après Rams Malikidogo de l’ONG Convention pour le respect des droits de l’homme (CRDH Mambasa), rien que dans l’intervalle d’une semaine, environ 5 cas de cambriolage armé ont été documentés.
Pendant ces cambriolages, les habitants se font dépouiller de leurs argents par des hommes porteurs de tenues semblables à celles de l’armée congolaise.
Le récent cas a été vécu la soirée du mercredi 25 juin dernier, où trois (3) éléments incontrôlés vêtus en tenue de l’armée congolaise ont cambriolé le domicile d’un opérateur économique acheteur de cacao du nom de Potelé dans la chefferie de Babila Babombi dans le territoire de Mambasa. Le fait a vécu. Une somme d’argent équivalant à 3 000 dollars a été emportée.
Selon la Convention pour le respect des droits de l’homme (CRDH Mambasa), un élément militaire incontrôlé qui s’est fait passer pour un déplacé est arrivé chez la victime, le nommé Potele, opérateur économique, vers 16 heures, apparemment dans le but de faire la reconnaissance du lieu.
Il est revenu avec ses collègues pour effectuer leur opération de pillage, dénonce Ram’s Malikidogo, coordonnateur de la CRDH et défenseur des droits humains. Il exige l’arrestation de ces éléments le plus tôt possible, avant que la population ne s’en charge par la justice populaire.
« C’est hier, mercredi, c’était vers 19 h, où monsieur POTELE, un opérateur économique de son état, a été visité par des hommes vêtus en tenue militaire et porteurs d’armes qui lui ont chipé une somme équivalantà trois mille dollars. Nous sommes en train de déplorer cette recrudescence de l’insécurité dans la zone. Parce que c’est depuis une semaine que nous sommes en train d’assister à ce cambriolage dans différents coins. Dans l’intervalle d’une semaine, cinq cas sont enregistrés par ces mêmes hommes porteurs d’armes. Surtout, nous sommes en train de déplorer et de condamner un militaire bien connu et bien identifiéqui circule dans des parcelles de la population pendant la journée, pour s’imprégner de la situation de la parcelle afin de revenir la nuit avec ses collègues pour commettre des actes de pillage. Nous demandons aux autorités de pouvoir arrêter ces militaires et de les condamner avant que la population ne s’en prenne en charge, parce que nous sommes déjà fatigués », alerte-t-il.
Du côté des autorités militaires basées à Biakato, aucune déclaration n’a été faite à ce sens afin de contrecarrer la dénonciation de l’ONG Crdh face aux auteurs de cambriolage armé à Biakato, qui pointe certains militaires incontrôlés.
Rappelons que ces mêmes éléments sont indexés dans plusieurs cas de cambriolage observés ce dernier temps dans la chefferie, où le cas de vol armé a pris une vitesse de croisière.
Yves Romaric Baraka