Archives

    Dans un contexte marqué par des années de violences armées et de déplacements massifs, la reprise partielle des activités scolaires et sanitaires dans plusieurs zones du territoire de Djugu et de Mahagi offre un souffle d’espoir pour des milliers de familles de ces parties de la province de l’Ituri.

    Le dernier rapport humanitaire de l’OCHA RDC, couvrant la période du 1er au 31 mai, dresse un tableau nuancé mais encourageant de la situation dans ces régions du Nord-Est de la République démocratique du Congo (RDC). .

    Le 21 mai dernier, plus de dix écoles situées sur l’axe Lopa-Jina, dans les zones de santé de Fataki et Nizi, ont rouvert leurs portes. Environ 2 100 enfants, dont une majorité de filles, ont pu retrouver le chemin de l’école après une suspension des cours entre le 17 et le 20 mai, due à une reprise des affrontements armés dans la région.

    D’après le Cluster Éducation, ce retour à l’école a été rendu possible par une relative accalmie sécuritaire. Quelques jours plus tôt, entre le 5 et le 14 mai, 21 autres établissements scolaires situés à Fataki Centre, Lilo et Djugu Centre avaient également repris leurs activités après plus de deux mois de fermeture consécutifs aux violences de mars dernier. Cette interruption avait affecté la scolarité d’au moins 5 640 enfants, dont plus de 2 700 filles.

    Cependant, malgré la réouverture, les défis restent nombreux. Les partenaires éducatifs tirent la sonnette d’alarme sur le manque criant de fournitures scolaires, de kits pour les enseignants, d’infrastructures sanitaires et d’espaces d’apprentissage adaptés. Des évaluations plus poussées sont également sollicitées pour planifier les réponses les plus urgentes dans les zones concernées.

    Dans le territoire voisin de Mahagi, c’est le centre de santé de Nioka, situé dans la zone de santé de Kambala, qui a pu reprendre ses activités le 12 mai. Fermé depuis le 14 avril à la suite d’une tentative d’enlèvement visant un membre du personnel soignant, l’établissement dessert aujourd’hui plus de 18 000 personnes.

    Cette réouverture représente un soulagement pour les communautés locales, longtemps privées de soins d’urgence et de services de santé de base. Elle rappelle toutefois la vulnérabilité persistante des structures sanitaires en Ituri, où les agents de santé restent des cibles fréquentes de groupes armés.

    À Djugu comme à Mahagi, ces avancées modestes incarnent malgré tout une volonté collective de redonner espoir à des populations durement éprouvées.

    Rédaction

    Leave A Reply

    error: Content is protected !!