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    Le collectif Sauvons le Congo, une organisation de défense des droits de l’homme basée à Mahagi en Ituri, qui condamne avec force la reprise des incursions perpétrées par les assaillants de CODECO actifs en territoire voisin de Djugu, plaide pour le retour rapide du gouverneur Jean Bamanisa Saidi qui séjourne depuis le 21 novembre dernier à Kinshasa la capitale après le vote contre lui d’une motion de défiance par l’assemblée provinciale.

    Maître David Mokili son directeur exécutif qui s’est rendu au centre commercial d’Amee, de nouveau théâtre depuis la matinée de ce dimanche 19 janvier 2020 d’une attaque attribuée à ces assaillants armés, note que le poste de la Police locale a été saccagé suivi d’un pillage systématique des biens de la population en fuite.

    Tout en félicitant l’armée pour ses efforts de contenir les attaques et repousser l’ennemi, M. Mokili estime qu’un « génocide » est entrain de se commettre contre les populations nilotiques de l’Ituri.

    « Avant de se replier, ces assaillants Lendu, conduits par leur chef Justin Ngadjolo on promis revenir de nouveau à Amée, Nioka et Zengo Mutchapa par Évêché, Shubert, Ngakpa et Sisi Ledha » explique-t-il dans un message envoyé à buniaactualite.com

    Le 31 décembre dernier, la même localité avait déjà été la cible d’une attaque qui a fait 30 blessés graves.

    Le 10 janvier, un rapport de l’ONU a estimé que les atrocités commis depuis décembre 2017 dans le territoire d Djugu pourraient constituer des actes de génocide principalement contre les populations Hema.

    « Les terroristes de Codeco de souche soudanaise majoritairement Lendu ayant été accusés de génocide contre les Hema par les Nations-Unies, veulent tout simplement faire avaler la thèse qu’il n’est pas question d’une attaque ciblée contre les Hema seuls. Raison pour laquelle ils s’attaquent aussi aux Alurs qui sont aussi nilotiques » estime cet activiste des droits humains.

    « Ceci est la conséquence du vide laissé au sommet de la Province à la suite de l’absence d’une autorité attitrée comme l’Honorable Bamanisa Saidi qui avait déjà réussi à « stopper » les hostilités » a conclu Maître Mokili
    avant d’accuser les deux chefs rebelles Ngujolo et Tseni avec l’appui d’autres « mains noires » au sein des institutions du pays ou parmi les opérateurs économiques, d’être à la base de cette situation.

    Sauvons le Congo a attiré l’attention du Gouvernement congolais face au drame qui guette l’Ituri avant d’annoncer l’envoi dans les tout prochains jours, d’un rapport au bureau conjoint des Nations-Unies aux droits de l’homme.

    La Rédaction

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