La chefferie des Mokambo, dans le territoire de Mahagi en Ituri, fait face à une double menace environnementale dévastatrice. Les glissements de terrain, intensifiés par les pluies saisonnières, ravagent les habitations construites sur les flancs de la chaîne de montagnes, déjà surpeuplés suite à la montée progressive des eaux du Lac Albert. Cette situation met en péril la sécurité de milliers de ménages, y compris des déplacés internes.
Selon les informations de le système d’alerte précoce (SAP) de la Protection Civile de l’Ituri, les intempéries actuelles provoquent un mouvement de terrain alarmant le long du Lac Albert. Ce phénomène, caractérisé par le déplacement de sol, de débris et de blocs rocheux, affecte directement les constructions précaires érigées sur les pentes. Les impacts sont déjà jugés « considérables » sur les infrastructures et les habitations.
Le drame s’explique par un déplacement de population contraint. Au cours des dernières années, plus de 20 camps de pêche ont été progressivement envahis par la crue persistante du Lac Albert. Face à cette submersion, une partie significative des habitants n’a eu d’autre choix que de se relocaliser sur les hauteurs, c’est-à-dire sur les flancs montagneux.
Si les pluies sont le déclencheur naturel des glissements, l’aménagement de ces nouvelles zones d’habitation, souvent sans respect des normes environnementales et d’urbanisme, a fragilisé le sol. L’action humaine sur ces pentes, notamment par la déforestation et les constructions, est désormais citée comme un facteur aggravant qui amplifie la menace sur plusieurs ménages, y compris ceux qui résident dans les sites de déplacés internes établis dans la région.
La Protection Civile Ituri insiste sur la nécessité d’une intervention rapide et structurée. Des actions anticipatoires et préventives sont jugées indispensables pour éviter de nouvelles pertes humaines et matérielles.
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