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    Inquiétude sur l’usage quasi permanent et continu du shilling ougandais, monnaie de la République de l’Ouganda dans franc congolais à Nobili-Kamango, dans la chefferie de Watalinga au Nord-Kivu, à l’est de la République démocratique du Congo.

    Cette monnaie étrangère, comme d’ailleurs le dollar américain, est beaucoup plus préférée dans cette partie du pays que le franc congolais. Une situation qui inquiète gravement la société civile locale de cette entité frontalière de la RDC avec l’Ouganda.

    « Jusqu’à présent, nous regrettons que la monnaie étrangère (shilling ougandais : ndlr) soit toujours beaucoup plus utilisée chez nous que notre monnaie nationale sur le marché », a déploré vendredi à l’agence congolaise de presse, Kavira Zawadi, présidente de la société civile dans la chefferie de Watalinga.

    Cette monnaie est au centre de tout, parfois même des services de l’Etat censés de mobiliser les recettes, font payer impôts et taxes en shilling ougandais.

    « Dans tous les mouvements, y compris les transports, ce sont les shillings ougandais qui sont usuels, même les enfants les maîtrisent mieux que la monnaie de chez nous. En tout cas, cela nous domine ici à Nobili-Kamango », regrette-t-il.

    À l’est de la République démocratique du Congo, une autre province sous état de siège fait également face à la même situation depuis des décennies. En Ituri, les territoires d’Aru et de Mahagi par exemple sont fortement dominés par le shilling ougandais.

    Face aux inquiétudes des acteurs politiques et sociaux, peu de mécanismes concrets de la part du pouvoir central sont mis en place pour essayer de changer la donne, surtout que l’économie congolaise est en grande partie extravertie, a constaté buniaactualite.cd

    L’Ituri tout comme le Nord-Kivu dépendent presque totalement de l’Ouganda et d’autres pays de l’Est africain. Le trafic commercial se déroule beaucoup plus avec ces pays qui les ravitaillent quasiment en tout, allant même jusqu’à des allumettes et cure-dents.

    L’industrialisation marche encore en pas de torture en République démocratique du Congo, ainsi que la production et la transformation des produits localement en surnombre. L’existence de la Banque centrale du Congo ou de ses représentations dans des zones frontalières constituent un autre problème, sans parler de la politique monétaire qui peine à inverser la tendance.

    Rédaction

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