Le 18 octobre restera une journée aux souvenirs amères pour les amateurs de reggae et les défenseurs de la liberté à travers le monde. En ce jour de 2007, Lucky Dube, légende sud-africaine du reggae, était assassiné à dans une banlieue de Johannesburg, laissant derrière lui un héritage musical inégalé.
Né en 1964 dans une Afrique du Sud encore sous l’emprise de l’apartheid, Lucky Philip Dube a grandi dans la pauvreté, élevé par sa mère. Il découvre la musique très jeune et commence sa carrière dans le mbaqanga (musique traditionnelle zouloue), avant de se tourner vers le reggae au début des années 1980, inspiré notamment par le jamaïcain Bob Marley. Un choix artistique qui deviendra très vite le moteur de son combat contre les injustices sociales.
Avec plus de 20 albums à son actif en 25 ans de carrière, Dube a su faire vibrer les cœurs à travers le continent et au-delà.
À travers sa musique, il dénonçait le racisme, les violences policières, la corruption et appelait à l’amour, à l’unité et au pardon, marquant ainsi différentes générations. Ses titres comme « Prisoner », « Remember Me », « Different Colours, One People », « Together As One » , « Slave » ou encore « I’ve got you Babe » en sont des illustrations.
« Lucky, ce n’est pas seulement un artiste, c’est quelqu’un qui a su bercer mon enfance, celui qui m’a fait connaître et aimer le Reggae », témoignage ce jour Guershom Mohamed Vicci , Journaliste, mélomane et admirateur de l’artiste dont il salue la profondeur de la discographie.
« Des chansons comme Together as one ; Different color ; Remember me, sont des hits éternels. Je pense en tout cas avec l’allure où va le monde, des chansons de Lucky Dube peuvent encore precher quelque chose de grand », a-t-il confié à notre rédaction.
Dès sa plongée dans la musique à « l’après sa mort » Dube demeure une voix forte, à la fois prophétique et populaire. Son assassinat, lors d’un braquage de voiture, devant ses enfants, a secoué l’Afrique et le monde entier.
Aujourd’hui, 18 ans après, son message reste d’actualité. Sa musique continue d’inspirer les jeunes artistes, les militants des droits humains et tous ceux qui croient encore en un monde plus juste.
Interprétées sur des scènes ou jouées en boucle, ses chansons ne cessent de réveiller des vives émotions. 18 années, passées si vite, la voix de Lucky Dube manque à ses admirateurs, des mélomanes restés désormais « orphelins ».
Afoyogira Uyergiu

