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    L’organisation non-gouvernementale Observatoire de la dépense publique (ODEP) a publié, lundi 1er mai 2023 à Kinshasa, un rapport sur la manière dont l’État a utilisé son budget ces trois dernières années. L’Odep affirme notamment que les secteurs sociaux ont vu leur crédit consommé essentiellement par les institutions politiques. Explications.

    En République démocratique du Congo, il y a nécessité d’améliorer la gouvernance de finances publiques, insiste l’Observatoire de la dépense publique (ODEP). Cette ONG a publié, ce lundi 1er mai à Kinshasa, un rapport sur l’exécution des budgets de l’État sur les trois dernières années.

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    Plus de 22 milliards de dollars de recettes ont été mobilisés en interne. Mais la qualité de la dépense pose toujours problème avec des secteurs sociaux abandonnés et des faibles investissements systématiques, affirme l’Observatoire de la dépense publique. Les institutions politiques consomment l’essentiel du budget au détriment des secteurs sociaux.

    Pour l’ODEP, aucun facteur ne justifie un manque de discipline budgétaire

    Toujours selon l’Odep, les trois dernières années ont été marquées par une augmentation des recettes internes issues essentiellement du secteur minier.

    Ces 22 milliards de dollars représentent un excèdent de 1 %, mais l’ONG s’étonne que les fautes de gestion, comme les dépassements budgétaires ne soient toujours pas sanctionnées en RDC.

    Résultat : les secteurs sociaux ont vu leur crédit consommé essentiellement par les institutions politiques. C’est le cas de la santé, dont les dépenses n’ont été que d’un peu plus d’1 milliard de dollars en trois ans. Alors que les budgets initiaux prévoyaient plus de 2 milliards de dépenses.

    C’est l’une des raisons, selon l’ODEP, de la non-effectivité de la couverture de santé universelle des soins primaires, l’un des programmes phares du président Félix Tshisekedi. Les affaires sociales n’ont obtenu que 60 millions de dollars sur les 178 millions prévus. Les secteurs productifs et celui des infrastructures ont subi le même sort.

    Pour l’ONG, aucun facteur ne justifie le manque de discipline budgétaire même quand le gouvernement évoque des dépenses sécuritaires colossales. Elle conclut au manque de volonté politique en faveur des plus vulnérables et plaide pour renforcer la solidarité nationale.

    Avec RFI

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