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    Le cœur déchiré, les larmes aux yeux, les expressions africaines s’éteignent, la mort de Ngugi wa Thiong’o frappe d’un coup de tonnerre les œuvres libérales africaines.

    Mort à 87 ans à Buford (Géorgie) le 28 mai 2025, l’auteur de « Weep Not Child » a mené une carrière très riche et acclamée en tant qu’écrivain, enseignant et penseur décolonial de la littérature africaine d’expression anglaise.

    Cette disparition ne laisse pas indifférent le monde universitaire sur toute l’étendue de l’Afrique, qui organise les facultés ainsi que les départements associés à la littérature africaine.

    De ce fait, le département d’anglais de l’Institut supérieur pédagogique de Bunia organise une activité « in memoriam » pour saluer les œuvres combien si riches de cet écrivain kényan.

    Dans un entretien avec buniaactualite.cd, le chef dudit département précise qu’une séance scientifique sera animée ce samedi 7 juin prochain à 10 h 00 pour rendre hommage à l’illustre disparu.

    « Nous projetons une séance scientifique pour honorer la mémoire de Ngugi wa Thiong’o, il a tellement contribué à notre département à travers ses célèbres romans. Aujourd’hui, nous parlons de la littérature africaine grâce à ses ouvrages, y compris des autres », a souligné Njadjole Kabona Moses, le Chef de Travaux.

    Malgré son âge, il n’a pas posé la plume et ainsi continue à écrire des romans à la langue traditionnelle pour décoloniser l’esprit de la langue occidentale.

    Dans sa dernière interview devant les journalistes internationaux, ce dernier affirme sa motivation à écrire en langue kikuyu au détriment de l’anglais, une langue de la colonie britannique au Kenya.

    « La langue est une composante majeure de la culture, et que la culture joue un rôle important dans la formation de la vision du monde », suggère-t-il.

    Arrêté en 1977 pour de l’activisme culturel et politique puis libéré un an après sans aucune forme de procès, l’auteur de The River Between, un roman publié alors qu’il était étudiant, et à cette époque également qu’il a écrit Black Hermit, dédié à honorer le martyr de l’indépendance de l’Ouganda en 1962.

    En 1977, ce dernier cesse d’écrire en anglais pour valoriser les langues africaines et devient une figure emblématique des études postcoloniales. Le père de 4 enfants nourrissait ses espoirs de trouver une identité authentique de la main africaine dans le monde moderne. Dernièrement, il s’attaquait à retravailler ses premiers écrits en kikuyu.

    John Mary Ndika

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