Un débat animé a émergé autour de la liberté individuelle et de la décence dans le milieu académique à Bunia, suite à la décision de certaines étudiantes de ne pas porter de soutien-gorge dans les établissements scolaires. Ce phénomène a gagné en visibilité après le témoignage d’Elodie, une étudiante de la faculté de psychologie de l’UNIBU, qui a suggéré que ce choix pourrait être perçu comme une provocation à l’égard des hommes dans un cadre éducatif.
Le port du soutien-gorge est souvent vu à Bunia comme un signe de conformité aux normes sociales. Cependant, dans un contexte où la liberté corporelle et l’égalité des sexes sont au cœur des luttes féministes, ce choix vestimentaire prend une dimension particulière. Pour certaines étudiantes, comme Linda, l’absence de soutien-gorge n’est pas un problème tant qu’elle ne cause pas de gêne visuelle.
Toutefois, la tendance a suscité des inquiétudes parmi certains hommes, qui préfèrent rester anonymes, sur l’impact de cette pratique dans l’environnement académique. Selon eux, le soutien-gorge est indispensable pour soutenir la poitrine et éviter toute distraction en classe.
Le biologiste médical Germain Kapepa a souligné les risques éventuels pour la santé, en insistant sur les conséquences à long terme du non-port du soutien-gorge, notamment la perte d’élasticité cutanée et le risque de ptôse mammaire.
Malgré ces préoccupations, les étudiantes revendiquent fermement leur liberté de choix vestimentaire. Un récent sondage révèle que près de 40 % des étudiantes soutiennent cette initiative, la considérant comme un symbole de leur autonomie. Cette situation soulève la question de la coexistence de l’égalité et de la liberté d’expression dans les milieux académiques, mettant en lumière la nécessité de réfléchir sur les normes sociales et le droit à l’autonomie, jusque dans le choix des sous-vêtements.
Bien que des opinions divergentes persistent, un conseil maternel conseille aux étudiantes de porter des soutiens-gorge adaptés pour se sentir à la fois à l’aise et respectées dans leur apparence.
Grace Kasemire