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    « Face à la violence inhumaine que vous avez vue de vos yeux et éprouvée dans votre chair, on reste sous le choc », a alors confié le pape François au début de son discours. « Il n’y a pas de mots ; il faut seulement pleurer, en restant en silence », a-t-il ajouté, prenant le soin de citer un à un les lieux que « les médias internationaux ne mentionnent presque jamais ». Bunia, Beni-Butembo, Goma, Masisi, Rutshuru, Bukavu, Uvira… Autant de localités à l’Est de la RDC qui subissent dans l’indifférence les affres de la violence.

    A chaque « famille en deuil ou déplacée en raison des villages brûlés et d’autres crimes de guerre, aux survivants des violences sexuelles, à chaque enfant et adulte blessé », le Pape a ensuite tenu à lancer ce message : « Je suis proche de vous. Vos larmes sont mes larmes, votre souffrance est ma souffrance ». Il a aussi dit prier pour que toutes les femmes, notamment des régions de l’Ituri, du Nord et du Sud Kivu soient respectées et protégées. Et de mettre ainsi en garde : « Commettre une violence sur une femme et sur une mère, c’est la faire à Dieu lui-même ».

    À la nonciature apostolique de Kinshasa, le pape a écouté les horreurs subies dans leur chair par les victimes des violences à l’Est de la RDC, le 1er février 2023. Visiblement marqué par ce qu’il venait d’entendre et de voir, il a dénoncé les mécanismes ethniques et économiques qui ont plongé cette région du pays dans l’abîme. Sans mentionner directement le Rwanda ou un autre acteur de la région, il a fustigé « l’exploitation, sanglante et illégale, de la richesse de ce pays, ainsi que les tentatives de partition dans le but de pouvoir le gérer ».

    avec AFP

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