Evalué à plus de 110 milliards de francs congolais, le projet de budget, exercice 2018, pour la province de l’Ituri, a été présenté et défendu ce samedi par le gouverneur de province, Abdallah Pene Mbaka devant l’autorité budgétaire qui est l’assemblée provinciale.
A l’issu de sa prestation, plusieurs questions lui ont été posées par différents groupes parlementaires, portant sur notamment, l’exécution du budget au premier semestre de l’exercice en cour, que beaucoup ont jugé de modique.
Les députés provinciaux qui se sont succédé à l’hémicycle ont exprimé leurs inquiétudes quant à la modicité des fonds de rétrocession que le pouvoir central envoi aux provinces. Le groupe parlementaire MSR et alliés a noté qu’au premier semestre 2017, seulement 1milliard de FC a été versé à l’Ituri par Kinshasa, sur une projection de 48 milliards, soit 3,5% du montant attendu.
Le groupe PPRD et alliés, qui naturellement a salué ce budget et plaidé pour sa recevabilité, s’est cas même étonné de noter que pour l’année en cours, le gouvernement provincial dit avoir acheté 20 véhicules pour ses membres, alors qu’en réalité, ils ne sont qu’au nombre de 12. Ajouté à cela les 5membres du bureau de l’assemblée provinciale, ce groupe s’est demandé à qui donc était destinés les autres engins.
Parlant de la réhabilitation des routes d’intérêt provincia, un élu n’a pas caché son indignation de voir que pour les prévisions 2018, la province affecte une somme de 400 millions de FC.
« C’est une somme insignifiante. Le gouverneur peut-il nous dire avec ça combien de km de routes il compte réhabiliter et quels seront les critères de sélection ? » S’est-il interrogé, appelant à la majoration de cette rubrique.
Notez que pour l’ensemble de ce budget, les fonds de contrepartie, entendez toutes les interventions des ONGs nationales, internationales et autres partenaires au développement, occupent une part très importante, 49 milliards de FC, soit près de la moitié du montant total.
Le rendez-vous a été fixé au mardi prochain pour que le gouverneur vienne répondre aux questions des représentants du peuple avant qu’ils ne décident de la recevabilité ou non de ce projet budgétaire.
La Rédaction