Lors de sa mission à Bunia, le lieutenant-général Ychaligonza Nduru Jacques, chef d’état-major adjoint des Forces armées de la RDC, a réagi ce vendredi 28 mars 2025 aux récentes déclarations de Muhoozi Kainerugaba, le chef d’état-major général de l’Armée populaire de défense ougandaise (UPDF).
Ychaligonza a exprimé son mécontentement face à l’implication publique de Kainerugaba dans les affaires internes de la RDC, précisant que les opérations militaires doivent être gérées de manière professionnelle et non via des réseaux sociaux.
« Nous leur avons dit qu’on ne mène pas les opérations État par État par Twitter. Si les tweets sont certifiés, nous avons montré notre indignation pour dire que nous ne sommes pas contents », a-t-il affirmé.
La tension est montée récemment après que Muhoozi Kainerugaba ait, sur la plateforme X (anciennement Twitter), menacé d’arrêter le gouverneur militaire de l’Ituri, le lieutenant-général Luboya Nkashama Johnny, accusant ce dernier de s’opposer aux opérations de l’UPDF dans la province. « Il y a un gouverneur de l’Ituri vraiment stupide qui combat les opérations des UPDF en Ituri depuis le premier jour. Nous allons l’arrêter », avait-il écrit.
Réagissant à ces menaces, le général Ychaligonza a souligné que Kainerugaba ne pouvait pas s’ingérer dans les décisions liées à un gouverneur congolais, rappelant qu’il avait été nommé par ordonnance présidentielle. « Il ne peut pas menacer un gouverneur nommé par ordonnance, ce n’est pas son devoir et il n’a pas ce droit », a-t-il déclaré.
Le général a également averti que si de telles attaques se poursuivaient, des réponses « farouches » seraient envisagées. « Et nous lui avons dit que s’il continue avec cela, nous aurons aussi des réponses farouches s’il s’avère bien que c’est son compte. Nous en avons discuté dans cette réunion », a-t-il ajouté.
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Ces propos ont été tenus le lendemain de la réunion de coordination et d’harmonisation des opérations conjointes entre les FARDC et l’UPDF, qui s’est tenue à Bunia le 27 mars 2025. L’objectif de cette rencontre était de renforcer la coopération entre les deux armées pour assurer la sécurité dans les zones touchées par les conflits armés.
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Verite Johnson