Des images belles et rares de l’Ituri, des souvenirs traditionnels, ont été véhiculé le 21 septembre 2024. Le chef-lieu de la province abritait le festival culturel pour la coexistence, le vivre-ensemble, la paix et la sécurité pour tous. Une date coïncident avec la journée mondiale de la Paix.
Si tu étais sur les artères de la ville de Bunia ce samedi, peut-être tu les auras vues passer. Caravane terminée, le point sur l’espace vert, Epo Ville.
Une dizaine de communautés ituriennes sont réunies ici. Chacune a sa particularité. Ce samedi, par exemple, ils se sont particularisés par leur musique, qui est la façon de véhiculer leurs coutumes, donc leur culture, leur repas ou leur pas de danse.
Musique avec Young’B, J-Five au centre, danses folkloriques, c’était une nouvelle image de l’Ituri. Le festival culturel organisé par le Centre de femmes engagées pour la paix en Afrique (FEPA) en collaboration avec la MONUSCO sous le haut patronage de l’administration militaire.
Défilant les unes après les autres pour surtout exposer leurs danses, les communautés ont le même vœu : « Nous sommes fatigués de la guerre, nous voulons la paix et la cohabitation pacifique comme nous l’avons toujours vécu dans le temps ». Sentiment identique aux prêts de chefs coutumiers.
Le vivre-ensemble, un pilier mis en avant par Petronile Vaweka, coordonnatrice du Centre des femmes engagées pour la paix (FEPA en sigle) à travers cette activité : « Nous n’avons nulle part où aller. Nous sommes condamnés à vivre ensemble. Alors, nous ne pouvons que nous liguer comme un seul homme pour pousser toutes nos communautés vers le développement », a-t-elle déclaré au micro de buniaactualite.cd.
Une des rares activités d’importance cruciale organisées en Ituri. Le président de l’Union des associations culturelles pour le développement de l’Ituri (UNADI en sigle), pense que ces activités devraient être pérennisées dans les 5 territoires de l’Ituri.
Souffrante d’une paix fragile voire inexistante depuis près de 7 ans, la province de l’Ituri a été à maintes reprises l’objet de plusieurs initiatives visant à ramener la quiétude dans ses entités. Cependant, seule une conscience individuelle et collective de tout Iturien sur l’avenir de la province face aux enjeux de l’heure est celle qui déclenchera un réel tournant vers une paix efficace et effective.
Mbilibo, tradition culinaire au grand jour !
Depuis peu, ce repas traditionnel est servi sur des grandes tables en Ituri. Ce samedi, ce mets, composé de haricots et de maïs servis ensemble, était l’aliment le plus consommé à l’espace Vert. Ajouter à cela le « Mandro» (une boisson traditionnelle), bien sûr.
Le MBILIBO, un repas matinal pour plus d’un à travers la province de l’Ituri, a transcendé les frontières de la simple nourriture pour devenir un symbole de convivialité, de tradition et d’authenticité.
Devant la caméra de Bunia Actualité TV, cette maman prend tout le plaisir à servir du « Mbilibo », ce plat traditionnel qui devient un véritable ambassadeur de la diversité culinaire congolaise.
Sur l’autre bout, Madame Claudine Nzeni, Jeanne Alasha, etc. goûtent au Mandro. Des images qui témoignent du vivre-ensemble, de l’unité. Parlant au nom de l’autorité provinciale, Mme Claudine Nzeni, conseillère du gouverneur Luboya, insiste sur l’implication de tous pour le retour définitif de la paix.
« La journée d’aujourd’hui est grande. D’abord, elle célèbre la paix. Certains pensent qu’elle ne mérite pas d’être célébrée. Bien au contraire. C’est la journée de prise de conscience. Tout le monde doit contribuer pour que la paix revienne. Quelle est ma contribution pour que la paix revienne », a-t-elle déclaré.
Société civile, UNADI, députés provinciaux, MONUSCO, plusieurs autorités sont présentes. Au total, 15 communautés dont Hema, Nyali Tchabi, Lendu Bindi, Bira, etc. ont participé à ce festival culturel. Une première à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri. Toutes en quête de la paix, une denrée rare même pour les Pygmées présents.
Verite Johnson & Joël Wells
