Dans un contexte humanitaire alarmant, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a intensifié son appui aux structures de santé de la zone de Kalehe, dans la province du Sud-Kivu, en République démocratique du Congo.
Confrontées à une pression croissante liée à l’arrivée massive de personnes déplacées par les affrontements entre le M23 et les milices Wazalendo, les institutions médicales locales peinent à faire face.
Le centre hospitalier de Kasheke, situé dans une zone particulièrement exposée, a récemment reçu un lot de médicaments et d’intrants médicaux essentiels. Une intervention qui vient combler une rupture critique de stock, mettant en péril la santé des malades, selon les témoignages recueillis par Radio Okapi.
Le docteur Bahati Benjamin, directeur de l’établissement, a salué une dotation tombée « à point nommé », alors que le centre hospitalier n’était plus en mesure de soigner certains patients, notamment faute de moyens.
Au-delà du centre de Kasheke, le CICR a également étendu son appui au centre de santé de Ramba et à l’hôpital de Tshigoma, dans une stratégie de renforcement global du système sanitaire local.
Le docteur Pacifique Chirhalwirwa, médecin chef de la zone de santé de Kalehe, insiste sur l’impact de cette aide pour les nombreux déplacés internes et externes qui affluent vers ces structures médicales : « Ces médicaments permettront d’assurer une prise en charge adéquate et gratuite aux victimes des conflits ».
Ce soutien humanitaire du CICR vise non seulement à soulager les établissements de santé débordés, mais aussi à atténuer les conséquences sanitaires d’une crise sécuritaire persistante qui affecte lourdement les populations civiles.
Dorcas Faya