La situation sécuritaire dans le territoire de Djugu en province de l’Ituri reste préoccupante depuis le dimanche 15 septembre 2024. Une résurgence de l’insécurité qui inquiète le patron de l’état de siège dans cette partie de l’Ituri.
Joint au téléphone, l’administrateur policier de ce territoire se dit désolé de cette situation et appelle les groupes armés à déposer les armes, mais aussi à respecter les différents actes d’engagement.
« Avec tout ce que nous avions fait de gauche à droite, on commence à retourner à zéro, ce qui n’est pas vraiment normal », déplore-t-il. « Ça me fait mal cette situation, ça me fait vraiment très mal », s’est-il indigné.
Rappelant que « la vie humaine est sacrée et on doit la protéger », l’autorité territoriale insiste sur le changement de narratif.
« Comme message, je voudrais seulement signaler aux gens qui sont porteurs d’armes illégalement ici à Djugu : CODECO, les autodéfenses… qu’ils doivent nécessairement comprendre que les vies humaines sont sacrées. Et qu’ils doivent aussi respecter les engagements de Naïrobi, d’Aru et les engagements même ici à Bunia », a-t-il déclaré à nos confrères de la radio communautaire Candip Bunia.
Tout en condamnant ces attaques aux civiles, Monsieur Ruphin Mapela a demandé aussi aux différentes communautés de Djugu de cultiver la paix.
« Nous condamnons fermement tout ce qui s’est passé à Gina, à Nyapala, à Fataki, c’est l’œuvre de provocation qui nous fait aujourd’hui très mal et que les gens périssent inutilement. Aux communistes vivants de Djugu de chercher la paix », a-t-il demandé.
Jusque-là, le bilan provisoire de ces attaques est d’environ 17 morts. À Nyapala 5 corps retrouvés, à Jina 2 morts et à Fataki 10 civils tués, en l’intervalle de seulement 48 heures.
La rédaction