La société civile des forces vives de l’Ituri déplore avec la plus grande énergie l’agression de cinq journalistes de l’Ituri par les services de sécurité lors de l’accueil du Premier ministre Judith Sumina, ce samedi 23 novembre 2024, à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri.
Cette indignation a été exprimée le même soir par Dieudonné Lossa, coordonnateur de cette structure citoyenne, suite à l’accueil réservé à cette autorité gouvernementale de la République Démocratique du Congo.
Monsieur Lossa exige des enquêtes et des sanctions à l’encontre des responsables des actes commis contre ces acteurs essentiels de la province de l’Ituri. Selon lui, les journalistes de l’Ituri doivent bénéficier des mêmes protections et respect que ceux de Kinshasa.
« Nous déplorons cette attitude, car il est anormal que notre force se permette d’agir ainsi envers ses frères et sœurs, parmi ces journalistes qui ont été victimes de brutalités. Il y a même une femme parmi eux, et nous affirmons que ce comportement doit être puni tant au niveau provincial que national », a-t-il fustigé.
Par ailleurs, Dieudonné Lossa souligne que les journalistes de Bunia sont au même niveau que ceux de Kinshasa.
Une situation déplorable, également dénoncée ce même jour par de nombreux acteurs et membres de la population présents sur place, qui ont été témoins de la scène. JED, une structure qui défend les droits des journalistes, a également exprimé son mécontentement. Pour cette organisation, les autorités militaires doivent reconnaître le rôle essentiel des journalistes lors des activités officielles et veiller à leur protection.
Rappelons que les professionnels des médias en Ituri sont régulièrement victimes de différentes formes d’agression lors des visites des membres du gouvernement venus de Kinshasa.
Jonathan Bavonga