Après plus de trois mois passés sous protection onusienne, plusieurs centaines de membres désarmés des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et de la Police nationale congolaise (PNC), ainsi que quelques membres de leurs familles, ont commencé à être transférés de Goma vers Kinshasa, a annoncé la Mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC (MONUSCO).
Ce transfert, qui se déroulera en plusieurs phases, est rendu possible grâce au soutien logistique de la MONUSCO et au rôle de médiateur neutre joué par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Il marque un tournant dans la gestion de la crise née de la chute de Goma fin janvier 2025, lorsqu’une offensive du groupe armé M23 a forcé plusieurs soldats et policiers congolais à se réfugier dans les installations de la Mission onusienne.
« Le travail accompli par nos équipes pour protéger ces personnes dans un environnement aussi tendu témoigne de l’engagement indéfectible de la MONUSCO à remplir son mandat, même dans les circonstances les plus critiques », a déclaré Bruno Lemarquis, Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies en RDC et chef par intérim de la MONUSCO.
Conformément aux règles des Nations Unies, les individus placés sous protection avaient été désarmés dès leur arrivée dans les bases onusiennes. La MONUSCO affirme avoir assuré leur sécurité et leur bien-être malgré un climat sécuritaire extrêmement volatile à Goma.
Le transfert vers Kinshasa se fait avec le consentement des concernés, et dans le respect des Conventions de Genève. À leur arrivée dans la capitale, ces soldats et policiers seront pris en charge par les autorités nationales.
Bruno Lemarquis a appelé toutes les parties impliquées à respecter le droit international humanitaire et à coopérer pleinement afin d’assurer le bon déroulement de cette opération complexe et sensible.
Bienvenu Kasima