En mission de travail pour la première fois en Ituri, la représentante spéciale adjointe chargée des opérations et de la protection de la MONUSCO note des « avancées notables » dans la stabilisation et la protection des civils depuis 2021».
Des avancées qu’elle attribue « aux efforts conjoints FARDC-MONUSCO » dans l’approche globale (militaire et non militaire). Mercredi 17 juillet 2024, Vivian Van de Perre clôturait sa visite de travail de 3 jours en Ituri.
De Bunia, elle s’est rendue à Drodro (Djugu ), à Komanda et à Idohu (Irumu). Une descente qui lui a permis de palper du doigt la réalité sur le terrain quelques mois après sa nomination en février 2024 à cette fonction en remplacement du Sénégalais Khassim Diagne.
“Durant les trois jours de visite, j’ai eu une meilleure compréhension de la situation sécuritaire en Ituri. Les rencontres avec les autorités provinciales, les représentants des différentes couches sociales m’ont permis de mieux mesurer les conséquences de la crise”, a déclaré cette ancienne cheffe adjointe de la mission des Nations unies en appui à l’accord sur Hodeïda au Yémen.
Cette ancienne militaire de l’armée royale des Pays-Bas affirme que « si les opérations conjointes ont permis de contenir la menace des groupes armés locaux, elles ont aussi permis de réduire significativement la menace des ADF contre les civils à Mambasa et Irumu».
Van de Perre donne quitus à Luboya pour des « grandes réalisations », parmi lesquelles elle cite la réhabilitation des routes permettant la circulation fluide. Comme pour soutenir les propos de l’autorité provinciale, qui était présente au moment de son départ sur Goma, elle reconnaît que des poches d’insécurité persistent dans le Djugu, dans les zones d’exploitation minière où la « lutte des groupes armés pour le contrôle des carrés miniers affecte le quotidien des habitants ». Et ça, « c’est inacceptable », poursuit-elle.
La MONUSCO, à travers, l’ancienne assistante spéciale du secrétaire général adjoint à la sécurité et la sûreté, réaffirme sa volonté de continuer de travailler aux côtés de l’armée régulière et du gouvernement congolais. De son passage à Irumu, « un territoire exemple pour les autres », elle a été marquée par le « retour de la paix et la cohésion sociale ».
De quoi encourager le lieutenant général Luboya N’Kashama à continuer à « travailler ensemble » pour finalement donner à la population ce qu’elle attend de lui : « la paix et la sécurité qui les a manquées pendant si longtemps ».
Verite Johnson