La montée des eaux du lac Albert, dans une partie de l’Ituri, province du Nord-Est de la République démocratique du Congo, entraîne plusieurs conséquences, parfois fâcheuses pour des communautés.
Dans une alerte du service de la protection civile en province de l’Ituri parvenue à buniaactualite.cd ce mardi 10 décembre, le centre de santé de référence de Gobu Njii se trouvant dans la zone de santé de Jiba en secteur de Walendu Pitsi vit des moments pénibles.
Cette structure sanitaire, fait remarquer cette alerte, fonctionne toujours en milieu de délocalisation depuis la destruction de ses bâtiments par la montée des eaux du lac Albert du cycle antérieur. À l’heure actuelle, la difficulté d’accès aux soins médicaux est un problème réel pour des ménages.
« Des cas graves, compliqués, grossesses et autres sont difficilement gérés faute de distance », s’inquiète le service de la protection civile qui estime qu’il y a nécessité pour que « le gouvernement et les partenaires puissent venir en appui à la communauté locale pour reconstruire les bâtiments de ce centre de santé sur les sites sécurisés pour la reprise de fonctionnement normal ».
Au-delà de la privation de soins de santé, l’accès à la communication cellulaire pose également problème dans d’autres coins du territoire de Djugu, car la montée des eaux du lac Albert fait partie des menaces.
« La grande antenne Vodacom qui était implantée à Gobu Njii est non opérationnelle après la destruction et le vol de certains équipements et l’envahissement du reste par les eaux du lac Albert », note la protection civile dans sa dépêche.
« La population locale, celle des villages et camps de pêche de Muvaramu-yii, Retso, Joo, Tara, Santa 1, Singa 2, Ddui, … où certaines antennes relais sont aussi écroulées, éprouve d’énormes difficultés à effectuer les communications téléphoniques », explique ce service spécialisé.
Cette situation a des impacts et des conséquences sur le secteur sécuritaire, de protection, social, humanitaire, commercial, économique, de transport, … Comme solution, certaines personnes recourent aux réseaux étrangers à coût élevé et avec des risques sur certains secteurs stratégiques.
La nécessité pour le partenaire d’évaluer la possibilité de reconstruire cette antenne d’importance capitale avec l’implication des autorités s’impose pour répondre aux besoins communautaires, recommande la protection civile de l’Ituri.
Les entités lacustres sont beaucoup plus frappées en Ituri, principalement à Mahagi, Djugu et Irumu. Des maisons englouties, et d’autres conséquences.
Rédaction