La société civile territoriale de Mahagi alerte sur une nouvelle érection d’un camp des éléments de la milice de la CODECO dans cette partie de la province de l’Ituri, partageant ses limites administratives avec le territoire de Djugu.
Dans son alerte du jeudi 26 septembre 2024, cette structure citoyenne révèle que cette érection d’un camp militaire pour ce groupe armé est à la base de la psychose et des inquiétudes au sein des habitants.
« Il y a une inquiétude qui s’installe dans la population », renseigne Innocent Wabekudu, dans des propos recueillis par Canal Révélation, une radio communautaire émettant au centre ville de Bunia. « Vers les villages de Djalusene, Gbena et Kpangege Gbire où il y a un camp des éléments de la milice de la CODECO au niveau de Gbena et à Kpangege Gbire, il y a déplacement de la population vers le village appelé Umoya », explique-t-il.
Le village Gbena n’est pas le seul sous le viseur de ces hommes armés. Selon la Société civile, une autre localité proche est la prochaine cible de cette milice armée. « Et aussi, il faudrait dénoncer que les éléments de la milice de la CODECO se préparent pour venir installer leur camp au niveau du village de Djalusene », prévient-il.
En vue de prévenir l’érection effective de ces nouveaux campements, la société civile pense qu’il est urgent que les services habilités prennent des mesures idoines.
« Là, il va falloir que les autorités prennent des dispositions utiles pour anticiper cette situation », plaide le répondant de la société civile de Mahagi.
En l’espace de moins de 72 heures, CODECO a, à deux reprises, attaqué deux centres du territoire de Mahagi où des dégâts humains et matériels y ont été documentés.
S’agissant de l’érection d’un campement de la milice de la CODECO dans le territoire de Djugu, c’est une affaire qui refait surface. Début janvier 2024, buniaactualite.cd, citant des sources locales, avait rapporté que la CODECO avait érigé son camp à Walla. Une année plus tôt, la même situation a été observée dans plusieurs villages.
Jusque-là, l’administrateur de ce territoire sous état de siège n’a encore rien dit après cette nouvelle alerte de la société civile.
Rédaction