Dans une interview accordée à buniaactualite.com, le député national John Tibasima est revenu sur la situation qui prévaut actuellement en territoire de Djugu, où une vive tension observée depuis la semaine dernière entre deux ethnies rivales de cette contrée, les Hema et les Lendu, a fait plus de 4 morts et 800 maisons incendiées.
« Moi je suis d’avis qu’il faut qu’on appréhende les coupables, les juger et les punir publiquement. Ceci peut contribuer à faire baisser la tension car il n’y a pas à ce stade une confrontation entre les deux communautés » a-t-il confié.
Pour cet élu d’Irumu, des audiences foraines devraient être tenues sur place pour juger les instigateurs de la crise et pour apaiser la population
« Il faut que les gens ne puissent pas se cacher derrière leurs communautés pour échapper à la justice » a martelé John Tibasima
« Pas avant la tournée attendue des deux chefs des entités en conflit » estime pour sa part le gouverneur de province, qui affirme que la tenue des audiences foraines à ce stade peut remettre de l’huile sur le feu
« Avant de tenir les audiences, il faut d’abord appréhender les coupables. Ensuite, tenir ces audiences maintenant peut remettre de l’huile sur le feu. Il va falloir attendre d’abord que la tournée des deux chefs des entités en conflit, celui de Bahema Nord et son collègue de Walendu Pitsi se termine » nous a confié Abdallah Pene Mbaka, joint au téléphone.
En début de la semaine dernière, deux femmes de la communauté Hema qui se rendaient aux champs avaient été attaquées par un homme identifié comme appartenant à l’ethnie Lendu, une d’elles est morte par la suite de ses blessures. Cette situation a créé une vive tension, des incendies de maisons et des assassinats avaient été signalés de part et d’autre en guise de représailles.
Le gouverneur de province qui revenait de Goma où il prenait part à la 6e conférence des gouverneurs, s’est immédiatement rendu le week-end sur le lieu, avec à sa suite une forte délégation du comité provincial de sécurité, en vue d’appeler les uns et les autres au calme.
La Rédaction