En Ituri, au nord-Est de la RDC, l’armée congolaise, guidée par des jeunes locaux, a découvert jeudi 19 septembre 2024 une cache d’armes à Tchomia dans le territoire de Djugu. Les FARDC reprennent donc le contrôle de 29 armes du type AK 47 et 1 PKM.
Ce lundi 23 septembre, le comité provincial de sécurité de l’Ituri a présenté ces armes au vice-ministre de la Défense, Samy Adubango qui séjourne à Bunia depuis la veille.
Ces armes auraient servi à l’attaque simultanée de 3 positions des FARDC fin juillet 2024 à Tchomia, Sabe et Kasenyi.
30 armes avec des chargeurs majoritairement garnis déterrées avec 4 caissettes, plusieurs munitions et mêmes 3 coûteux qui mettent en lumière le degré de la menace qui pèse sur l’Ituri.
Lors des assauts du 31 juillet, 4 éléments de l’armée régulière étaient tombés sur le Champ d’honneur, dont un major, un lieutenant. Les attaques répétées de groupes armés (locaux comme étrangers) créent un climat d’angoisse. Le lieutenant-général Luboya N’kashama attribue ces armes aux miliciens locaux de Zaïre.
L’Ituri est sous état de siège depuis plus de 3 ans. Un régime spécial qui mériterait le soutien de tous pour faire face à l’ennemi. La saisie de ce lot d’armes pourrait être perçue comme un signe d’espoir. Cependant, la question de « qui ravitaille ces miliciens en armes ?» reste pendante sur plusieurs lèves.
« Je félicite ces jeunes qui les ont dénoncé. Nous vous remercions au nom du peuple Iturien», une collaboration civilo-militaire saluée par l’autorité provinciale. Le 31 juillet, le lieutenant général Luboya indique que ces éléments, « qui se sont bien comportés », ont fait face « aux miliciens Zaïre et des étrangers ».
La cérémonie des présentations de ces munitions s’est déroulée en présence de la procureure générale, du vice-gouverneur de l’Ituri, Raüs Chalwe, d’autres membres du comité provincial de sécurité et de quelques curieux venus assister.
Verite Johnson