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    Une éventuelle gestation et/ou création d’un mouvement politico-militaire dénommé Coalition nationale pour la libération du Congo avec une branche armée « Force nationale pour la libération du Congo » serait signalée dans le territoire d’Irumu, dans sa partie sud-est, en province de l’Ituri, au Nord-Est de la République démocratique du Congo (RDC). 

    Un document prétendant attester sa création et son officialisation est devenu viral depuis le 1ᵉʳ avril 2025 sur les réseaux. Il fait état d’un mouvement dont le siège est basé à Aveba, dans la chefferie de Walendu Bindi. Pourtant, c’est une entité coutumière sous l’emprise des éléments de la milice Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI), en processus de paix avec l’État congolais depuis le 28 février 2020.

    Sur place, aucune source officielle ni sécuritaire ne s’est prononcée sur ce fameux groupe armé, laissant un libre accès à la rumeur au sein de la communauté tant locale qu’iturienne.

    Le contenu de ce document précise que ce mouvement politico-militaire serait dirigé par un certain Innocent Kaina, réputé par plusieurs internautes comme un ancien membre du mouvement du 23 mars dit communément M23.

    Inquiétude de la société civile locale

    La société civile du territoire d’Irumu qui s’en inquiète décourage les jeunes d’y adhérer si ce mouvement armé s’avère une réalité. Son coordonnateur territorial, Pascal Kisezo, compte sur l’assaut rapide des autorités militaires pour étouffer cette nouvelle menace.

    « Nous avons suivi un document circulant dans les réseaux sociaux qui constitue un communiqué final de soi-disant, qu’il s’avérait la naissance d’un mouvement politico-militaire dénommé Coalition nationale pour la libération du Congo qui a sa branche militaire.  Si cela est vrai, la société civile condamne avec la dernière énergie cette naissance et nous appelons les services de sécurité et de défense à s’investir dans l’enquête.  Et si cela existe, de lancer des opérations afin d’étouffer cette création », propose Pascal Kisezo, dans une communication faite à buniaactualite.cd ce jeudi 3 avril 2025.

    Cette crainte de la couche politique d’Irumu

    « Vrai soit faux », une menace qu’il faut prendre avec trop de précautions et de mécanismes pour ne pas retourner à la case de départ sur le plan sécuritaire dans le territoire d’Irumu qui possède plusieurs milices en processus de paix avec l’État congolais, précise un député provincial.

    Isaac Lebisabo, qui craint que cela puisse occasionner des violences armées entre ce mouvement en gestation et les autres milices vu la gravité des enjeux de l’heure, parle aussi d’un «  jeu de trop de l’ennemi  » qui cherche à déstabiliser ce territoire qui a pris l’élan de la pacification et du développement.

    « C’est juste le jeu de l’ennemi de la paix qui veut, à tout prix, déstabiliser le territoire d’Irumu après avoir eu la stabilité sécuritaire.  » (…) La crainte pour moi est que, si c’est vrai, cette milice nous ramène dans la case de départ, c’est-à-dire que des violences entre les groupes armés locaux qui sont dans ce territoire ne peuvent pas accepter que l’actuel naisse et se développe, étant donné que tous sont des patriotes et soutiennent l’action du chef de l’État », argumente cet élu de la circonscription électorale d’Irumu et ancien président du conseil territorial de la jeunesse.

    Depuis l’apparition du document annonçant la sortie de ce mouvement politico-militaire, des sources de l’armée en Ituri voire de l’administration d’Irumu sont restées « silencieuses », malgré de multiples tentatives pour essayer d’avoir leur version de fait.

    Cette coalition nationale pour la libération du Congo, si les autorités parvenaient à confirmer son existence, elle deviendra une nouvelle milice née quelques mois après la convention pour la révolution populaire CRP, un autre groupe politicomilitaire créé à Kampala par Thomas Lubanga et ses alliés.

    Rédaction

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