L’acteur politique Luc Malembe, cadre de la coalition de propositions aux autorités suite à la situation sécuritaire devenue préoccupante en Ituri, principalement dans les territoires de Djugu et Irumu.
Dans un message partagé à ACTU7.CD, cet acteur politique propose, pour la situation à Djugu, la neutralisation du chef rebelle « Petit Loup de la Montagne », leader d’une branche de la milice Coopérative pour le Développement au Congo, CODECO, dont les hommes avaient fait irruption dans la ville de Bunia début septembre, pourtant signataires d’un acte d’engagement unilatéral pour la paix dans ce territoire.
« (…) Il faut absolument anéantir ce Monsieur qu’on appelle « Petit Loup de la montagne » leader de l’armée de libération du Congo ALC, une branche de CODECO basée à Ezekere à Walendu Tatsi (…) Ce monsieur avait pourtant signé un acte d’engagement unilatéral à la cessation des hostilités, mais depuis lui et ses hommes n’ont cessé de multiplier des exactions contre les populations civiles (…) j’exige la tête de ce monsieur, comme je l’avais déjà fait pour Ngudjolo », écrit-il.
Ainsi, Luc Malembe « invite nos forces armées et de sécurité à tout mettre en œuvre pour le capturer mort ou vivant » et trouver un autre interlocuteur au sein de cette branche armée afin de « poursuivre les négociations pour le retour d’une paix durable en territoire de Djugu ».
Sur un autre chapitre, ce même acteur politique condamne la « communautarisation des problèmes individuels ayant conduit à la mort d’une dizaine de personnes le week-end du 17-18 octobre à Irumu ». Luc Malembe qui rappelle que l’on trouve toute sorte de personnes dans chaque communauté, appelle les ituriens à sortir de cette mentalité.
« Je voudrais condamner la communautarisation à outrance des problèmes individuels. Nous devons sortir de cette mentalité qui consiste chaque fois à emballer toute une communauté dans un dossier opposant des individus. Il suffit que deux jeunes gens se battent pour leurs querelles personnelles, tout de suite deux communautés s’y mêlent et ont compte des morts. Pourtant, dans toutes les communautés il y a de bonnes comme de mauvaises personnes et les problèmes individuels ne devraient pas être communautarisés », déclare-t-il.
Depuis près de 4 ans, la province de l’Ituri fait face à une insécurité récurrente et généralisée dans presque tous ses 5 territoires. Des incursions de l’armée sudsoudanaise en territoire d’Aru, de l’activisme accru de la milice CODECO à Djugu et Mahagi, des exactions contre les civils à Irumu par les combattants ADF et les miliciens « Chini Ya Kilima », des groupes armés Maï-Maï au sud du territoire de Mambasa…
Andy Kambale Matuku