En province de l’Ituri, au nord-est de la République démocratique du Congo, l’association culturelle Kerove réunissant la communauté Ndo-Okebo alerte sur l’occupation de tous les 9 groupements de la chefferie de Ndo-Okebo par des éléments de la milice de la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO).
Alerte parvenue à buniaactualite.cd ce dimanche 29 décembre 2024. D’après maître Boniface Lonjiringa, responsable de ladite communauté, cette occupation rebelle de ces entités du territoire de Djugu contribue à la vulnérabilité de la communauté locale.
« Tous les 9 groupements ont été occupés par des miliciens de la CODECO. Seulement 3 villages de Mangala sont occupés par Ndo-Okebo, à moitié. C’est tellement grave pour la communauté », a-t-il fait savoir, en exprimant ses regrets.
À l’heure actuelle, la place est laissée aux démarches en vue de trouver une solution urgente face à cette problématique. À l’en croire, la seule voie reste l’implication des autorités compétentes, dont l’administration provinciale sous état de siège en Ituri ainsi qu’un regard de la mission de l’ONU en RDC.
« L’assemblée générale a décidé que nous puissions aller voir le gouverneur militaire (le lieutenant-général Luboya N’kashama Johnny) pour solliciter qu’on puisse placer les militaires officiellement là, à Mangala… Nous avons confiance en notre gouvernement provincial… Nous comptons sur la 32e région militaire, nous comptons sur le gouverneur militaire, l’État congolais ne manque pas d’éléments », a-t-il déclaré.
Dans l’entre-temps, M. Lonjiringa pense que l’administration provinciale peut faire recours à la Monusco pour que la voie soit ouverte de Nizi, Mangala jusqu’à Djugu pour « atténuer l’insécurité ». Il faudra, lors de la même initiative, « installer leur base à Tchele pour aider la communauté Mambisa, Mangala et Ndo-Okebo en plaçant les militaires ou la Monusco au centre », plaide-t-il.
Dans le territoire de Djugu, malgré la stabilité sécuritaire précaire, de nombreuses entités continuent d’être contrôlées par des groupes armés, rendant la vie de la population un cauchemar.
Le processus de désarmement peine à prendre de l’ampleur. Seule une centaine de miliciens sont déjà désarmés et démobilisés en Ituri, sur des milliers attendus. Des groupes armés détiennent, en grande partie, leurs armes, bien que pour la plupart signataires des actes d’engagement de paix. Des engagements qui souffrent d’ailleurs souvent dans leur observance totale.
Rédaction