Le 3 mai 2024, « la liberté de presse était au menu », une journée mettant en avant le métier du journalisme. Cette date, paradoxalement, est le début du cauchemar pour Parfait Katoto qui « vit en clandestinité » depuis lors, en province de l’Ituri, au Nord-Est de la République démocratique du Congo (RDC).

Journaliste, reporter et directeur de la radio communautaire Amkeni Biakato, Katoto est sous menace des hommes armés depuis le 3 mai 2024. Chachard, ce chevalier de la plume serait déjà entre les mains de ceux qui veulent sa peau.

Au moment où il devait se rendre chez lui après avoir reçu l’appel de sa petite sœur l’informant qu’un enfant est malade, il a décidé d’y envoyer une autre personne pour ramener le médicament qu’il s’apprêtait à acheminer lui-même.

À la sortie de la parcelle, le conducteur de la moto a été menacé par ces hommes dont l’un était porteur d’armes à feu. Ils le confondaient au journaliste Parfait Katoto. Ayant aperçu l’arme, le jeune garçon qui s’est porté garant de ramener les médicaments, se jeta de la moto. Sur sa fuite, il a été atteint sur le dos par un stick d’arbre jeté par ces hommes.

Alerté par ce sauveur, Parfait Katoto a décidé de vivre en clandestinité. Un choix justifié parce que le samedi matin, « un homme en tenue militaire est revenu chez lui ». Ce porteur d’arme à feu a même « menacé » la petite sœur de ce journaliste au motif qu’elle le cache.

« Je passe la nuit là où je me sens en sécurité », confie ce professionnel de média à buniaactualite.cd. Une nouvelle que les journalistes Amis de la nature ont appris avec émoi.

Ils expriment leur préoccupation face à la montée des menaces contre les journalistes dans le territoire de Mambasa et rappellent le cas du mois d’avril où la consœur Oriane Kathina s’est sauvée de justesse des mains d’un inconnu armé.

« demandons aux autorités politico-administratives et militaires de la chefferie de Babila Babombi de mener des enquêtes minutieuses afin de mettre la main sur ces inconnus qui filent Parfait Katoto et de les traîner devant la justice », plaide Andy Kambale Matuku, coordonnateur de cette structure.

Ces derniers cas mettent en lumière l’image sombre de l’exercice périlleux du journalisme en Ituri, province sous état de siège depuis 3 ans.

Verite Johnson

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