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    FRPI, FPIC, URDPC/CODECO et MAPI, quatre des groupes armés locaux opérant en Ituri ont signé, jeudi 1er juillet 2023, un protocole d’accord au chef-lieu du territoire d’Aru dans la province de l’Ituri à plus de 300 kilomètres au nord de Bunia. C’était en présence du commandant 32ème région militaire qui présidait les assises, la MONUSCO, les administrateurs des territoires et d’autres parties prenantes.

    Ces miliciens manifestent leur ferme détermination à :

    1. Cessez toutes les violences contre les civils, les FARDC dans le respect des instruments juridiques nationaux et internationaux ;
    2. Laisser la libre circulation des personnes et de leurs biens;
    3. Faciliter le retour des déplacés ;
    4. Ne plus circuler avec des armes ou indices militaires ou policiers ;
    5. Matérialiser leur adhésion au P-DDRCS,
    6. Ne pas entraver l’organisation des élections prochaines et autres.

    Ils se sont dit aussi « disponibles pour participer à la défense de la patrie conformément aux textes légaux à la matière ».

    Fumiste ou probité ?

    Cessez les violences, ne plus circuler avec les armes, faciliter la libre circulation… sont les plus belles des paroles à entendre par tout habitant de l’Ituri, province secouée par les conflits armés depuis plus d’une décennie (à l’exception de ceux qui en tirent profit). Cependant, ces engagements doivent être mariés aux actes pour effectivement offrir une nouvelle ère à la province de l’Ituri. Estimant que la solution ne viendra que des ituriens, le Général Major Peter Chirimwami y croit. Lui qui a eu le privilège de représenter l’autorité provinciale, le lieutenant-Général Luboya N’kashama Johnny.

    Les résultats que nous avons aujourd’hui vont prouver aux yeux du monde, qu’on a pas besoin d’un pacificateur étranger pour arriver à fédérer les idées des congolais. Nous sommes capables si nous le voulons ”, a déclaré à la clôture de ce dialogue le commandant 32ème région militaire dans les propos recueillis par la presse militaire.

    Cependant, malgré le cessez-le-feu d’avril et Juin 2022 par la FPIC et l’importante faction de la CODECO, des civils n’ont jamais été complètement mis à l’abri. Peut-être vers un ouf de soulagement avec l’engagement collectif de ces groupes armés qui intervient au moment où le processus de désarmement est déjà opérationnel en Ituri ? Une question qui trouvera sûrement une réponse sous peu.

    « nous sommes disponibles pour participer à la défense… »

    Prêts à déposer les armes, ces mêmes miliciens se disent aussi disponibles, en cas de besoin, à défendre la patrie. Sous quelle casquette ?

    Au Nord-Kivu par exemple, des jeunes sont regroupés en groupe d’autodéfense appelé «Wazalendo» (traduction : patriotes) pour faire face à la résurgence de la rébellion du M23.

    Ce dialogue des groupes armés pour la paix et la sécurité en Ituri tenu du 26 au 1er juin 2023 s’inscrit, à en croire les propos de l’autorité provinciale, dans le cadre de préparatif de la quatrième phase du processus de Nairobi.

    Rédaction

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