L’Ong Association des mamans anti-bwaki, AMAB en sigle a présenté ce lundi dans la salle de l’hôtel Gold Stars de Bunia le résultat de son diagnostic mené dans 12 zones de sante de l’Ituri sur la problématique de la maternité à moindre risque, les maladies de l’enfant et les grossesses précoces dans le cadre de son projet « mères et enfants en santé en RDC » exécuté avec l’appui financier de Oxfam Québec.
Le constat fait est catastrophique : seulement 15% des femmes enceintes dans ces zones respectent les 4 rendez-vous de consultation prénatale exigés avant accouchement.
45% d’entre elles affirment avoir consulté 2 ou 3 fois, alors que 40% autres disent s’y être rendu seulement 1fois a expliqué Madame Beatrice, Coordonnatrice de cette organisation, dans un entretien avec buniaactualite.com
Pour elle, les causes liées à ce faible respect de la CPN normative sont notamment l’attitude des femmes elles-mêmes, celle de leurs maris qui pour la plupart n’accompagnent jamais leurs épouses, la distance que les femmes enceintes doivent parcourir pour atteindre une structure médicale appropriée, les convictions ancestrales, la sous information et la pauvreté.
Pour l’Ong AMAB, les conséquences à cette situation sont tout aussi chaotiques : l’augmentation considérable des risques post accouchement (infections, hémorragie tardive) pour la maman et l’augmentation des risques d’infection pour l’enfant.
AMAB a donc recommandé aux hommes et femmes de l’Ituri à prendre avec beaucoup de considération les questions de santé et aux autorités locales de s’impliquer dans les campagnes visant le changement positif de comportement de leurs communautés respectives.
La présentation s’est effectuée devant les autorités du ministère provincial de la santé et de la division provinciale qui ont affirmé avoir pris acte de cette situation.
La Rédaction