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    L’administration provinciale de l’Ituri, sous état de siège depuis plus de 3 ans, encourage le retour « volontaire » des personnes déplacées internes dans leurs milieux d’origine. La Province doit disposer des moyens logistiques pour faciliter ce retour.

    « Nous sommes pendant la période de retour des déplacés (…), une fois la paix et la sécurité rétablies », a indiqué le vice-gouverneur de l’Ituri, le commissaire divisionnaire principal Raüs Chalwe Mukuntu Ngwashi.

    C’était à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés (20 juin), mettant un accent sur « la solidarité avec les personnes déplacées de force et les solutions qui peuvent leur être proposées ».

    Dans un premier temps, les autorités doivent se rassurer que la paix et la sécurité sont rétablies dans les zones de retour. Pour que ce retour soit durable, le gouvernement et tous les intervenants doivent redoubler d’efforts en garantissant l’aide au retour et la sécurité des personnes et de leurs biens, souhaite la société civile, coordination provinciale de l’Ituri.

    À travers les sites, les déplacés mènent généralement une vie pénible. Les cas de malnutrition sont de plus en plus enregistrés en raison du manque d’aliments, encore moins diversifiés. Le cas du site de Tsere où Esta Mave a trouvé refuge depuis plus d’une année. Elle plaide pour « l’aide urgente des autorités compétentes ».

    Face à l’activisme des groupes armés locaux comme étrangers, les habitants du village ciblé n’ont qu’un seul choix, s’ils ont la vie sauve : fuir. Et cela, qu’importe la destination qui se présente, avant de se réorienter vers des milieux jugés « sécurisés ».

    Quant à ce, Angèle Dikongue Atangana, représentante du HCR en Ituri, est animée d’une seule envie : aider les personnes déplacées à promouvoir leurs droits et à trouver des solutions à leurs problèmes. Écho favorable auprès du vice-gouverneur de Province.

    Au site de Bembey où elle est depuis 2018, Annie Matsozi est confrontée à d’énormes difficultés. L’accès aux soins médicaux, aux aliments quotidiennement et autres ressources. Retourner dans son village ou être réintégrés où elle vit actuellement, certains déplacés ont le choix difficile, suite notamment à la précarité de la situation sécuritaire dans le milieu d’origine.

    Au chef-lieu, 83 % des personnes déplacées ont opté pour l’intégration aux environs de Bunia, d’après les chiffres de sondage du HCR. L’avis est contraire de la part de Dieudonné Lossa qui pense que cela est la résultante de la persistance de l’insécurité dans les milieux d’origine. Il souhaite que le gouvernement et ses partenaires construisent plutôt des maisons à ces déplacés dans leurs villages d’origine, pour faciliter leur retour.

    Depuis le 30 novembre 2021, le gouvernement provincial de l’Ituri avait lancé l’opération de retour volontaire des déplacés. Le go a été donné par l’administrateur militaire du territoire d’Irumu, le colonel Siro Nsimba à Komanda, avec le retour des déplacés à bord des véhicules disponibles par l’État de siège, de Boga, Mitegi, Irumu, Nyakunde, Marabo, etc.

    Verite Johnson

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