Archives

    Deux adductions d’eau potable et 100 toilettes publiques ont été inaugurées au début du mois de novembre 2024 par les autorités coutumières de la chefferie de Bahema Nord et du secteur de Walendu Tatsi, en territoire de Djugu, dans la province de l’Ituri, au Nord-Est de la République démocratique du Congo (RDC). 

    Situées dans la zone de santé de Drodro, ces adductions, d’une capacité de 20 mètres cubes pour le groupement Buku (Bahema Nord) et de 10 mètres cubes pour le groupement Masumbuko (Walendu Tatsi), fournissent désormais une eau potable à plus de 24 000 personnes. Ces eaux sont distribuées dans 9 villages à travers 14 bornes fontaines.

    C’est un soulagement pour la communauté locale, qui a tant souffert pour se procurer de l’eau potable, comme le témoigne Malosi Matotina, habitante du village Dzango 2, du groupement Masumbuko. « Je ne vais plus souffrir des maux de dos parce que je n’aurai plus à descendre et à monter la colline pour en trouver », déclare-t-elle avec un récipient en mains prête à puiser de l’eau devant une borne fontaine installée non loin de sa maison.

    Ces ouvrages sont construits entre deux entités coutumières limitrophes dont les habitants ne se fréquentaient presque plus, en raison des conflits causés par des groupes armés dans la zone. La présence des chefs coutumiers de Bahema Nord et de Walendu Tatsi a suscité de l’espoir d’une paix durable entre les deux peuples frères. Côte à côte, ils ont effectué une visite commune des deux adductions, lançant ainsi un message d’union et de cohésion entre les peuples Hema et Lendu.

    Pilo Mulindro, chef de la chefferie de Bahema Nord, a dans son discours appelé ces deux peuples à s’unir pour la paix et le développement de leurs entités respectives. « Ne dites pas que cette eau est du côté des Hema, nous allons les détruire ou encore qu’elle est du côté des Lendu, nous allons les détruire. C’est pour nous tous. L’eau c’est la vie. Elle sauve la vie à tout le monde. Alors protégeons-la », a-t-il déclaré en s’adressant aux jeunes de ces deux entités coutumières.

    Cependant, tout en saluant le discours de cohésion de son prédécesseur, son collègue Joël Mande de Walendu Tatsi a plutôt interpellé ces « frères et sœurs » à bien protéger la qualité de l’eau. « Nous avons un document produit par l’État congolais qui stipule que cette eau est certifiée coliforme. Ce qui veut dire qu’à partir d’aujourd’hui, nous avons une eau potable et propre sans microbes ni bactéries nuisibles. Engageons-nous pour pérenniser sa qualité et ne pas contaminer cette richesse qui nous est offerte », a-t-il dit.

    Onesphore Bangenza, directeur pour la zone Grand Nord et Ituri chez Mercy Corps, a salué l’apport des communautés locales, pour avoir disponibles des portions de leurs terres pour l’érection des infrastructures d’eau potable et d’assainissement.

    Ce projet a été rendu possible grâce au financement du Bureau des Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement (FCDO) du Royaume-Uni au programme SAFER (Assistance stratégique pour une réponse d’urgence).

    Rédaction

    Leave A Reply

    error: Content is protected !!