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    Tibasima Bahemuka John, arrêté depuis octobre 2021 et présenté comme un présumé chef rebelle, sollicite à travers une lettre ouverte, l’implication personnelle du chef de l’Etat congolais, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo pour obtenir sa libération.

    Présenté par les autorités de l’état de siège en Ituri comme étant le « cerveau moteur » d’un groupe armé en gestation dénommé « Union nationale pour le changement intégral », M. Bahemuka, ne connaît toujours pas le sort lui réservé par la justice, car la machine judiciaire semble « bloquer ».

    Dans sa lettre ouverte adressée au président Tshisekedi et parvenue à la rédaction de buniaactualite.cd ce dimanche 26 févier 2023, il qualifie sa détention d’illégale et d’injuste, tout en chargeant les animateurs de l’état de siège, d’avoir orchestré son enlèvement avant de passer à la médiation de son arrestation, alors que formellement, l’instance judiciaire n’était pas encore saisie et qu’il continue de jouir de la présomption d’innocence.

    Donc, le Gouverneur Militaire trompe toutes les institutions du pays en me faisant passer pour un dangereux criminel de la République. Dans cette situation, vous comprendrez que j’ai à faire un puissant de la Province, et que seul votre implication permettra de tirer les choses au clair et permettra que la justice soit dite ”, a-t-il indiqué avant d’ajouter :

    je vous supplie de bien vouloir s’impliquer dans la présente affaire agin que la justice soit dite. Si je suis coupable, que la justice le prononce et si non, que je recouvre ma liberté pour continuer à assumer mes responsabilités en tant que mère de mes enfants qui sont en étrange et pleurent matin, midi et soir ”.

    Avant cette lettre ouverte, la famille du détenu Bahemuka avait, au cours du mois de novembre 2022, dénoncé la lenteur observée dans le traitement de son dossier, craignant même des mains noires entourant cette affaire.

    Des sources proches de la justice renseignent que l’affaire de Tibasima Bahemuka John a été déjà prise à délibérée. Mais depuis près d’une année, le jugement peine à sortir et quasiment personne, même au sein des instances judiciaires, ne s’est exprimée pour « éclairer » davantage.

    Depuis le début de l’état de siège, plusieurs personnes ont été arrêtées, accusées de participer d’une manière à une autre dans des mouvements insurrectionnels, détention illégale d’arme, collaboration avec des forces négatives.

    Si certains détenus ont déjà vu leurs dossiers aboutir jusqu’à la condamnation ou acquittement, d’autres demeurent toujours dans le « flou total », car presque « rien n’avance » dans le traitement de leurs affaires devant la justice.

    David Ramazani

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