En province de l’Ituri, plus de 7 000 civils ont été tués par les miliciens de la CODECO en territoire de Djugu, et 500 villages restent sous l’occupation de groupes armés, selon une association communautaire.
En effet, ce bilan sombre a été dressé ce mercredi 18 décembre 2024 à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, par l’association culturelle ENTE, qui regroupe les peuples Hema dans cette province sous état de siège, située dans la partie est de la République démocratique du Congo.
D’après son président intérimaire, Michel Angaika, cette statistique couvre une période de sept ans.
« Si l’on revient sur les sept années d’activisme de la CODECO, lors de la dernière vague de massacres, on estime le nombre de tués à plus ou moins 7 000. Cela inclut toute la période des massacres qui ont eu lieu dans cette province » , a-t-il précisé dans des propos recueillis au micro de buniaactualite.cd.
Il indique que 80 % des villages Hema ont été rasés de la carte à cause de l’activisme des groupes armés et que beaucoup restent sous leur occupation.
« Plus de 80 % des villages Hema ont été détruits. On a l’impression que l’Ituri est aimé sans les Ituriens » , a-t-il poursuivi.
M. Angaika appelle l’association culturelle Lori regroupant le Lendu à faire un effort pour décourager ce mouvement des milices CODECO et à dénoncer ceux qui ne souhaitent pas emprunter le chemin de la paix.
Cette situation inquiète de nombreuses communautés vivant dans le territoire de Djugu. La milice CODECO ne cible pas uniquement la communauté Hema ; d’autres membres sont également victimes de ces tueries, malgré l’hypocrisie de certains fils et filles du coins.
Jonathan Bavonga