L’insécurité actuelle dans la province de l’Ituri n’épargne quasiment personne. Dans le territoire de Djugu et Mahagi, plus de 28.000 élèves sont affectés par cette situation d’instabilité.
D’après le dernier rapport du bureau de coordination des affaires humanitaires, OCHA, publié ce jeudi, 19 janvier 2023, depuis décembre 2022, les violences armées dans les territoires de Mahagi et Djugu, ont touché plus de 80 écoles, détruites ou fermées, affectant ainsi la scolarisation de plus de 28.600 élèves.
Mahagi, une longue accalmie mais vite oubliée
Après plusieurs mois d’accalmie, le territoire de Mahagi est à nouveau en proie à l’insécurité. Au moins trois personnes ont été tuées, et plusieurs autres blessées au cours d’incursions des miliciens entre le 1er et le 8 janvier dans plusieurs villages de la Zone de santé de Kambala. Ces attaques ont entraîné le déplacement de plus de 23.000 personnes dans les villages environnants, note ce rapport de l’OCHA dont une copie est parvenue à buniaactualite.cd.
Depuis novembre 2022, au moins 245.800 personnes se sont déplacées à cause des attaques et affrontements armés dans les zones de santé de Kambala, Aungba, et Logo. Les populations déplacées ont été accueillies dans une vingtaine de villages des territoires de Mahagi et d’Aru. Elles sont majoritairement logées dans des familles d’accueil alors qu’une minorité occupe des centres collectifs (églises, écoles, etc.). Selon des autorités locales, ces vulnérables ont besoin d’assistance en soins de santé primaire, abris, articles ménagers essentiels, eau, hygiène et assainissement, vivres. À ce jour, poursuit le document, les contraintes sécuritaires empêchent les acteurs humanitaires à se rendre dans plusieurs zones d’accueils des personnes déplacées.
Verite Johnson