De plus en plus de plaidoyer s’enregistrent pour l’accélération de la tenue du forum de paix par le ministère de l’Intérieur, en l’intention des communautés ituriennes.
En effet, face à la situation sécuritaire « instable » dans la province de l’Ituri, en particulier dans le territoire de Djugu, la communauté des Walendu-Bindi a exprimé sa profonde préoccupation.
Lors d’une réunion extraordinaire tenue le 18 septembre 2024, cette communauté a condamné avec véhémence les actes ignobles perpétrés par les groupes armés locaux à l’encontre de la population civile. Parmi ces actes, on déplore le massacre du chef de la chefferie des Mambisa et les meurtres de civils à Gina et Fataki. Ces atrocités constituent un grave sabotage du processus de paix et remettent en question l’engagement pris devant le Vice-Premier ministre de la Défense, en présence des différentes communautés ituriennes.
Pour faire face à cette situation de plus en plus tendue, plusieurs recommandations ont été formulées le lundi 23 septembre 2024 devant la presse. Parmi lesquelles figurent :
– Accélérer la tenue du forum de paix en Ituri par le ministère de l’Intérieur.
– Encadrer toutes les opérations menées par la force mutualisée.
– Accélérer la mise en place du programme RAD en Ituri pour contrer les avancées de l’AFC-M23.
– Rendre effectif le Programme P-DDRCS.
Tout en saluant l’accalmie précaire observée dans le territoire d’Irumu, cette communauté déplore les actes macabres des ADF et appelle le gouvernement congolais à encadrer toutes les opérations menées dans le cadre de la mutualisation des forces FARDC-UPDF afin d’éviter tout débordement, comme celui causé par un drone tombé à 10 km de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, peut-on lire dans leur document dont une copie a été transmise à la rédaction de buniaactualite.cd ce mardi 24 septembre.
l’Association Culturelle Lori, pour sa part, recommande au Gouvernement de la République Démocratique du Congo : En sa qualité de premier responsable de toute crise ou situation d’urgence se produisant sur son territoire, d’assurer une protection équitable à la population sans aucune distinction, conformément à sa mission régalienne.
Regroupant les membres de la communauté Bbale/Lendu, cette association a aussi exigé au gouvernement d’organiser rapidement un dialogue intercommunautaire afin de permettre aux lturiens de se retrouver ensemble comme à la Commission de ”
Pacification de l’lturi (CPI) en 2003 pour une solution durable à l’actuelle crise sécuritaire de l’lturi. « L’inclusivité des participants et l’impartialité de la médiation constituent la condition sine qua non de la réussite de ce dialogue.
Dans le même volet, dans sa déclaration du 20 septembre, elle estime que : Compte tenu des engagements à la cessation des hostilités de FRPI en2017, de la CODECO en 2020, puis de l’adhésion en 2022 des groupes armés locaux de l’lturi au processus de paix de Nairobi, renforcéen 2023 par des assises d’Aru èt de Getyet, récemment, de la signature en avril2024 d’un accord conjoints de la cessation des hostilités par tous les groupes armés locaux devant le Vice-Premier Ministre et Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants, Jean-BEMBA, de convoquer les groupes armés concernés à une nouvelle rencontre (Aru ll) d’évaluationet de consolidation de la cessation des hostilités, de libre circulation des personnes et de Ieurs biens ainsi que du rétablissement de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue de la Provincedel’lturi. Relancerd’urgencelePDDRC-S.
D’autres recommandations ont été adressées au Secrétaire Général des Nations-Unies, qui est appelé : d’appuyer le Gouvernement de la RDC de manière plus soutenue dans sa quête de la paix en province de l’lturi,
De s’impliquer dans la mise en œuvre effective du PDDRC-S en faveur des groupesarmés. De renforcer les assistances humanitaires en faveur des victimes sans distinction.
Jonathan Bavonga