Le service de la protection civile en Ituri lance un SOS face à la pénurie d’eau potable et ses risques ou conséquences à Biakato, l’une des importantes agglomérations du territoire de Mambasa, au nord-est de la République démocratique du Congo.
La situation est observée, selon ledit service, depuis plus de 3 semaines au début de la saison sèche dans la Chefferie de Babila Babombi, où se trouve le centre de Biakato, dans la Zone de Santé de Mandima. Une zone pourtant devenue comme refuge de milliers de déplacés se voit exposée à la pénurie d’eau potable.
« Pour trouver de l’eau, les femmes, les filles et les petits enfants doivent se réveiller à 4 heures du matin et le soir, attendre jusqu’à 21 heures voire 22 heures avec des risques permanents sur le plan sécuritaire, de violence base sur le genre, protection de l’enfance, de l’éducation, de lutte anti mines et autres dans une zone ou les groupes armés locaux et étrangers sont très actifs », relate la protection civile dans sa dépêche parvenue ce 18 décembre 2024 à buniaactualite.cd
Pour les puits de forages et les sources proches qui ne produisent pas suffisamment d’eau, la recherche et l’approvisionnement en eau se font dans les sources se trouvant à 2 km voire 3km du centre de Biakato, ajoute la même source.
« À plus des risques sécuritaires et de violence, cette situation impacte le programme scolaire avec des cas de retard répétés et,voire, d’absence au cours, et les élèves n’ont pas le temps suffisant pour revoir leurs cours, pouvant ainsi avoir des conséquences sur le résultat périodique. Pour les plus petits, les longues distances à parcourir pour la recherche d’eaux deviennent comme un travail lourd. Des cas d’engins non explosés et abandonnés qui font souvent des victimes demeurent une menace permanente pour la population », craint ledit service.
Face à cette situation, préconise la protection civile, « il est important que des mesures soient prises pour assurer la sécurité de la population dans cette entité et que le Gouvernement, services et partenaires intervenant dans le secteur des ressources en eau, mobilisent des moyens pour les réponses de la production en eau ».
Aussi, insiste-t-elle, « aux services et partenaires de la protection de s’y investir pour les actions préventives et de réponses contre les possibles incidents de protection pouvant être enregistrés durant cette période de la crise au niveau local ».
Rédaction