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    Comme au début de chaque saison sportive, les équipes cherchent à resserrer leurs rangs par de nouveaux recrutements des joueurs en vue d’affronter sereinement les compétitions, en politique aussi, les échéances électorales constitutionnellement prévues en 2023 approchent à grands pas.

    La fièvre gagne déjà petit à petit les différentes formations politiques au pays, celles de la majorité au pouvoir s’activent pour vendre leurs bilans de 5 ans de gestion en vue de s’assurer une réélection, tandis que celles restées à l’opposition font tout pour s’attirer la sympathie populaire et tenter de conquérir le prestigieux pouvoir étatique.

    Aucune couche de la population ne va être épargnée par cette fièvre électorale, surtout pas la société civile dans sa diversité, qui devrait se voir envahie par les politiques en quête de candidats à aligner à tous les niveaux.

    buniaactualite.com a essayé de dresser une première liste de 10 personnalités, des acteurs sociaux connus pour leur apolitisme à travers la province, dont le profil pourrait en premier intéresser les politiques en marge de ce mercato qui pointe à l’horizon.

    1. Xavier Macky, directeur exécutif de l’ONG Justice Plus.

    Ce magistrat de carrière, qui est également entrain d’exceller dans le monde humanitaire, jouit d’une bonne réputation au sein de l’opinion, suite à ses positions tranchées en matière de défense des droits de l’homme.
    Si ce patron de l’une des plus influentes organisations non gouvernementales de la province n’a jamais affiché de couleurs politiques connues, il pourrait cependant faire l’objet de convoitise de la part des formations politiques en quête de sièges aux législatives prochaines.
    En attendant 2023, Xavier Macky fait partie des acteurs sociaux à surveiller de près durant les prochaines échéances électorales.

    1. Aimé Birido, coordonnateur de l’ONG AJEDEC.

    A la tête de l’une des rares organisations non gouvernementales créées en Ituri qui ont le mieux excellé en termes de crédibilité et de carnet d’adresse, Aimé Birido est un diplômé de l’Université du CEPROMAD/Bunia.
    Il jouit d’une forte personnalité pour son savoir faire, qui l’a conduit à bâtir une des ONG locales les plus fortes et les plus respectées et qui a le plus donné de l’emploi à la jeunesse.
    Aux dernières élections des gouverneurs, on l’a même vu aligné comme colistier du candidat indépendant Jean Bosco Lalo, une preuve qu’il nourrit certainement des ambitions politiques.
    Il n’a cependant pas, sauf erreur de notre part, arboré une appartenance politique, du moins pas jusque-là.
    Cependant des signes d’un pas vers la politique en vue des échéances électorales à venir, pointent à l’horizon.
    Il pourrait à tout moment se servir de ses capacités managériales avérées, pour affronter les législatives prochaines, pourquoi pas ?

    1. Pasteur James Byensi

    Il s’est fait un nom suite à son éloquence durant les prédications au sein de l’une des prestigieuses confessions religieuses de la province, la CECA20 Francophone.
    On l’a vu plusieurs fois diriger des cultes d’action de grâce à l’occasion des journées festives nationales, auxquelles de hautes personnalités provinciales prennent souvent part.
    Mais l’une de ses plus grandes réalisations, c’est son organisation non gouvernementale dénommée “les Rebâtisseurs” dédiée à la formation des jeunes défavorisés à différents types de métiers.
    Au vu de la forte fréquentation enregistrée par son église ainsi que son centre de formation, le pasteur Byensi jouit d’une certaine personnalité suffisante pour se faire courtiser par les partis avides de poids politique dans les assemblées.
    En attendant, ce n’est plus qu’une question de temps pour qu’il dévoile l’intégralité de ses ambitions.

    1. Maître Daniella Alesi.

    Cette juriste de formation, engagée dans le monde humanitaire avec son ONG NED, a fait parler d’elle il y a quelques mois lorsqu’elle s’est érigée en défenseuse acharnée des habitants de son village natal de Lamila dans le territoire d’Aru.
    Armée de beaucoup de courage, elle a dû affronter la puissante église catholique locale autour d’un conflit foncier en faveur des villageois.
    Elle a également, mais brièvement, travaillé au cabinet du gouverneur à l’époque de Jean Bamanisa, qui l’avait nommé Commissaire provinciale adjointe en charge de la jeunesse.
    Mais l’assemblée provinciale n’avait pas tardé d’exiger la suppression de ces portefeuilles qu’elle avait jugé de budgétivores et non prévus par la loi.
    Elle pourrait donc à tout moment, afficher des ambitions politiques et s’attirer l’attention des partis politiques surtout dans son territoire natal, Aru.

    1. L’ingénieur Dieudonné Lossa Dhekana, coordonnateur de la société civile de l’Ituri.
      Il s’est illustré suite à son activisme dans la dénonciation des atrocités commises par les groupes armés dans sa province, notamment CODECO et FPIC dans les territoires de Djugu et Irumu.
      A la tête des forces vives de l’Ituri, l’ingénieur Lossa Dhekana a plusieurs fois appelé à des journées de grève généralisées, largement suivies par la population, en guise de protestation.
      On se rappelle qu’en novembre dernier, un mot d’ordre de sa part en collaboration avec plusieurs autres structures de la société civile, a paralysé la ville de Bunia durant deux jours, malgré l’opposition des animateurs de l’état de siège.
      Enseignant à la faculté d’agronomie dans certaines universités de la place, il a dernièrement fait parler de lui suite à l’opposition qu’il a mené contre le gouverneur militaire de l’état de siège, qu’il a toujours jugé d’incompétent et incapable de maîtriser la situation sécuritaire.
      Un mémorandum adressé par sa structure au président de la République demandant le relèvement du Lieutenant-Général Luboya Nkashama, avait poussé au rappel de ce dernier à Kinshasa pour consultation durant une dizaine de jours.
      Fort de cette influence dans l’opinion, M. Lossa Dhekana pourrait retenir l’attention des officines politiques aux prochains scrutins. Il va falloir continuer à scruter ses pas et gestes.
    2. Jacqueline Malosi du Forum des mamans de l’Ituri FOMI.

    Elle est l’une des femmes les plus influentes de la province au vu de sa longue expérience dans le monde de la société civile.
    Sa structure, le Forum des mamans de l’Ituri est parmi les plus anciennes et dispose d’une réputation ainsi que d’un carnet d’adresse impressionnant à l’extérieur de la province.
    Madame Malosi a également été, durant plusieurs années, présidente du conseil d’administration de la société civile de l’Ituri.
    Bien que la politique n’a jamais été sa passion, cependant au vu de son âge, peut-être qu’un jour elle pourrait décider d’aller passer sa retraite dans une assemblée, qui sait ?
    Et si elle opérait un tel choix, nombreuses formations politiques auront à se bousculer pour la compter dans leurs rangs.

    1. Daniel Mugisa, président des pétroliers de l’Ituri.

    C’est l’un des rares opérateurs économiques qui jouit d’un grand prestige au sein de la jeunesse.
    Président de l’association des importateurs des produits pétroliers de l’Ituri, Daniel Mugisa est une véritable référence dans sa génération, même s’il n’a pas fait de longues études.
    Disposant d’environ une dizaine de stations services à travers la province ainsi que d’un entrepôt public agréé par la DGDA, il a réussi à s’imposer comme l’un des principaux opérateurs économiques de l’Ituri.
    Membre influent au sein de la fédération des entreprises du Congo FEC Ituri, il sera certainement parmi les personnalités les plus sollicitées d’ici 2023, même si on sait qu’il n’a jamais affiché d’ambition politique et que ce ne sera jamais aisé de l’en convaincre.
    En tout cas, laissons le temps au temps pour voir s’il ne sera pas tenté de changer d’avis.

    1. Pasteur Ignace Bingi du conseil des confessions religieuses de l’Ituri, CCRI.

    Il fait partie de la notabilité locale la plus respectée.
    Président de la corporation des confessions religieuses de la province CCRI, il s’est fait un nom en janvier-fevrier 2018, avec l’accueil et l’encadrement de tout premiers déplacés de guerre qui fuyaient les atrocités des miliciens en territoire de Djugu. Grâce à son plaidoyer, un site leur avait été ouvert dans la concession de l’hôpital général de Bunia avant que les autorités ne décident de leur relocalisation dans le nouveau Camp de Kigonze au quartier Mudzipela.
    Ignace Bingi est également le représentant en province de la chancellerie nationale des ordres nationaux qui honore les dignes fils ayant rendu de loyaux services à la nation.
    On sait qu’il n’a jamais clairement manifesté d’attirance politique, mais certainement qu’il devrait se voir courtisé par les responsables politiques d’ici les prochaines élections. Wait and see, disent les anglais.

    1. Madame Noella Alifwa de l’ONG SOFEPADI.

    Son organisation SOFEPADI, est incontestablement la plus importante en matière de lutte contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre en Ituri. C’est de milliers de femmes qui chaque jour, chaque mois, fréquentent son centre soit pour des soins gratuits, soit pour recevoir des formations qualifiantes.
    Bien qu’elle soit assez discrète et quasi absente sur les médias, madame Alifwa reste cependant une force tranquille dont beaucoup de leaders politiques pourraient avoir besoin pour se faire des voix, sachant surtout que l’électorat féminin est le plus important au pays.
    Difficile cependant d’imaginer une femme de sa trempe, qui visiblement a été faite pour le monde apolitique, d’arborer un pagne aux effigies politiques d’ici 2023.

    1. Madame Annie Uketi de l’ONG CEMADEF.

    Également discrète et loin des caméras, Madame Uketi fait pourtant un travail extraordinaire.
    Son organisation la CEMADEF, encadre de milliers des femmes vulnérables auxquelles des micro crédits sont régulièrement accordés parfois sans intérêts de remboursement en vue de contribuer à leur relèvement économique.
    Ce sera avec beaucoup de plaisir que les formations politiques tenterons de l’avoir dans leurs rangs pour augmenter leurs chances de succès aux élections à venir.

    Cet exercice se poursuivra en 2e partie pour rallonger cette liste non exhaustive des acteurs de la société civile qui, éventuellement, pourraient rejoindre les états-majors politiques d’ici 2023.

    La Rédaction

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