Annoncé il y a quelques jours, c’est le vendredi 26 Mai 2023 que le dialogue des groupes armés va débuter à Aru, entité située à plus de 300 Km au Nord de la ville de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri. Une occasion pour ces combattants de copier l’exemple de ce territoire, l’unique très peu touché par les menaces des groupes armés, fait remarquer le gouverneur Luboya.
Devant la presse ce mardi 23 mai 2023, le Lieutenant-Général Luboya N’Kashama est revenu notamment sur le choix du territoire d’Aru pour abriter ce dialogue.
Alors que certaines langues locales s’opposent à ce choix, le chef de l’exécutif provincial prend l’accalmie, la paix, la manière de vivre de la population d’Aru comme atout et un exemple à copier par les combattants qui « s’infligent les souffrances dans leurs entités ».
“Aru a été choisi pour abriter ce dialogue des groupes armés locaux pour leur (groupes armés : ndlr) montrer qu’il y a des gens qui n’aiment pas la guerre et voir que tous les Ituriens ne sont pas des gens qui veulent foutre les désordres partout. Il faudrait qu’ils aillent là bas et voir comment cette population vit et prennent un exemple peut-être que cela va ouvrir leurs esprits vers la paix”, a-t-il justifié dans les propos recueillis par buniaactualite.cd
Le patron de l’état de siège en Ituri ne change pas d’avis et insiste que « les groupes armés locaux qui ne suivront pas le chemin de la paix» seront « neutralisés ».
“ Nous avons donné l’opportunité à ces groupes armés pour discuter entre eux pour qu’effectivement qu’ils arrêtent d’attaquer la population civile pour rien, qu’ils arrêtent de se mettre sur la route nationale, sur la route Iga-Barrière-Mongbwalu pour extorquer les gens. Nous de l’autre côté, nous sommes déjà prêts pour reprendre avec ceux-là qui ne voudront pas suivre le chemin de la paix”, a-t-il rappelé.
Ce dialogue s’inscrit dans le cadre de préparatif de la quatrième phase du processus de Nairobi. Des pourparlers qui visent à obtenir l’adhésion totale au processus de paix et le dépôt des armes à travers le programme DDRCS.
Mathieu Vatsos