Mieux comprendre la masculinité militarisée en RDC et ses effets sur la promotion de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, cette question était au centre d’un atelier de deux jours qui a réuni les femmes et jeunes activistes des droits humains de l’Ituri.
Organisées par l’ONG dénommée Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté, WILPF-RDC, ces assises consistent également en la compréhension de la perception surtout des hommes et des garçons, dans tout ce qui concerne la masculinité.
Selon la présidente de WILPF-RDC, l’étude menée par son organisation s’est focalisée sur la perception par les hommes de la masculinité militarisée comme facteur des violences dans trois zones de la RDC dont l’Ituri.
« Ici en Ituri, on a mené des enquêtes auprès des femmes, des jeunes filles, des hommes et aussi des combattants, pour voir un peu ce qu’ils entendent par cette masculinité qui est conduite par une grande violence » a dit à buniaactualite.com Madame Annie Matundu Mnambi, sa présidente, avant d’ajouter :
« On a terminé cette étude et nous sommes entrain de revenir dans toutes les zones enquêtées à travers un atelier d’ensemble appelé la construction d’alliance, avec les organisations qui ont travaillé avec WILPF-RDC pour enfin les amener à accomplir la redevabilité dans leurs propres organisations ».
Les participants, des activistes des politiques ou des droits de l’homme, se sont dits prêts à s’imprégner de la gravité de la masculinité militarisée en Ituri, promettant d’y remédier.
Signalons que cette étude a été commanditée par la coopération canadienne dans 4 pays du monde dont la RDC.
Constant Same Bagalwa
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La masculinité militarisée ?
Dans les groupes armées de l’Ituri comme ceux d’ailleurs, nous savons qu’il n’y a pas que des hommes : nous y trouvons régulièrement des femmes aussi, en très petit nombre, il est vrai.
Les massacres, ne sont pas non plus, à ce que je sache, un signe de la masculinité, de prime à bord.
La question la plus importante, mais aussi banale, qui est éludée ici est celle de savoir pourquoi y a-t-il toujours plus d’hommes engagés dans les questions de guerre qu’il n’y a de femmes ? La banalité de la question tient à ce que tout le monde en connaît la réponse. Est-ce alors à dire que les masculins tuent plus que les féminins ?
Il s’agirait alors de traiter de la maculinité militaire (guerrière) et non pas de la masculinité militarisée