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    L’hôpital général de référence de Nyakunde dans le territoire d’Irumu retrouve peu à peu son identité historique. Référence en Ituri, cet hôpital a été affecté par la guerre entre les années 1999 et 2002. L’ancienne pas oubliée, mais la nouvelle page d’histoire s’ouvre à Andisoma.

    De notre envoyé à Nyakunde, Verite Johnson 

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    27 septembre 2024, il est 14h30 à Nyakunde. Théâtre de conflits armés depuis des années, la zone de Nyakunde a subi une nouvelle explosion de violence suite notamment à la naissance des miliciens Chini ya Kilima en 2019, détériorant la situation humanitaire déjà critique et entraînant de nouveaux déplacements.

    Deux ans plus tard (2021), l’agglomération s’était vidée de ses habitants. Les uns en direction de Komanda (un carrefour de Basili) par crainte des affrontements entre des éléments de l’ordre et des miliciens locaux. L’hôpital, heureusement, n’est pas touché.

    À ce moment-là, c’était une entité quasiment vide en perte de sa réputation ancienne. Il fallait attendre juin 2021 pour le début de l’opération du retour volontaire des déplacés des chefferies de Mobala et Andisoma dans leurs villages respectifs depuis Komanda et ailleurs. Un retour facilité par l’administration militaire. Les corps soignants peuvent maintenant travailler. La ligne droite : Soigner, former et servir.

    Nouvelle ère à l’hôpital de Nyakunde

    « Nous pouvons vous garantir que les activités au sein de l’hôpital évoluent bien ». Pas besoin de cette affirmation  pour le croire. À Nyakunde, l’hôpital général retrouve son rythme ancien. Des malades en quête des soins, la propreté, l’engagement du personnel, réhabilitation des bâtiments, l’ambiance aux alentours, les belles images qui rappellent les vieux souvenirs.

    Des années sont passées, mais à l’accueil, le même message frappe au premier regard : « Bienvenue à Nyakunde ». En face, des mamans qui disposent des étalages pour des petites activités économiques. Visage souriant, signe de paix, dans leurs mots, ils ne renoncent pas à l’espoir.

    « Remerciements », maître-mot dans la bouche du Docteur Gedeon Malanda, médecin directeur de l’hôpital général de référence de Nyakunde. Sa gratitude envers tous ceux qui sont impliqués dans le retour et la consolidation de la paix.

    Sur place, une accalmie apparente règne. Un calme qui donne place aux innovations. Au-delà des services de base (pédiatrie, médecine interne, la chirurgie, gynéco-obstétrique), un service d’imagerie « très équipé avec des appareils de radiographie, échographie » est opérationnel.

    Image à redorer, réputation à sauver, l’hôpital de Nyakunde annonce la mise en place d’une nouvelle technologie : la chirurgie laparoscopique. Une première en Ituri.

    La cœlioscopie ou célioscopie est une technique d’endoscopie médicale utilisée pour le diagnostic ou l’intervention chirurgicale sur la cavité abdominale. L’instrument utilisé, appelé endoscope, est composé d’un tube optique muni d’un système d’éclairage et d’une caméra vidéo retransmettant l’image sur un écran.

    À cet hôpital, réputé pour la qualité des soins, le seul grand défi reste la prise en charge du personnel composé essentiellement de la nouvelle génération, non mécanisé. Une main tendue aux autorités compétentes pour récompenser l’engagement de ces nouvelles unités.

    Rédaction

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